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Présidentielle : Philippe Douste-Blazy ne veut pas voter UMP.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Dans une tribune publiée aujourd'hui, l'ancien ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy déclare refuser de voter pour Nicolas Sarkozy dimanche 6 mai.

Il était revenu dans le giron du centrisme il y a quelques mois, soutenant François Bayrou dans sa candidature présidentielle, après s'être séparé de lui en 2002 pour aller fonder l'UMP avec les ténors du RPR de l'époque. Déçu par le score de son champion, Philippe Douste-Blazy, affilié au courant centriste et qui soutenait Nicolas Sarkozy en 2007, affirme cependant aujourd'hui qu'il ne pourra pas voter pour le président sortant dimanche prochain.

"Le 6 mai 2012 restera gravé dans ma mémoire, car pour la première fois de ma vie, je ne vais pas pouvoir voter pour le candidat de mon camp" déplore l'ancien maire de Toulouse, qui affirme cependant ne pas être devenu de gauche et que son désaccord porte sur l'axe de campagne de Nicolas Sarkozy qui consiste à faire de la frontière "le coeur de tous nos problèmes (...) ce que je reproche à Nicolas Sarkozy c'est d'abimer l'idée de frontière et de proposer aux générations futures comme idéal une porte blindée".

"Proposer de nouvelles frontières aux français, c'est ce que nous devrions faire cette campagne présidentielle (...) en proposant de dépasser la notion de vieilles frontières, en créant de nouvelles coopérations à l'échelon européen et mondial" estime Philippe Douste-Blazy. De plus, estime-t-il, "le rôle du président de la république est de rassembler et non flatter vers les extrêmes (....) C'est mentir aux français de leur faire croire que les réponses aux défis du nouveau monde sont basées sur un repli sur nous-mêmes".

S'il affirme donc qu'il ne votera pas pour le président sortant au second tour, Philippe Douste-Blazy ne précise cependant pas s'il votera blanc ou pour François Hollande. De nombreux centristes ont déjà appelé à voter pour le candidat socialiste, principalement à cause de la dérive droitière de Nicolas Sarkozy, qui déplait et répulse une grande majorité des élus et des militants du Modem.