Présidentielle : le camp UMP divisé.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après la prestation de leur champion lors du débat télévisé contre François Hollande, la division règne au sein de l'UMP, entre ceux qui croient encore la victoire et ceux qui ont déjà tourné la page.
Officiellement ils sont tous persuadés à 200% que c'est leur candidat qui va l'emporter, et ils ne manquent pas d'éloges à l'encontre de ce dernier. En coulisses cependant, c'est une autre petite musique qui se fait entendre de la part de plusieurs ministres et élus en tout genre. Si quelques uns encore dans l'entourage proche du président sortant veut croire en un sursaut en leur faveur dimanche prochain, pour beaucoup d'autres, le match est déjà plié.
NKM bien entendu est la première à saluer la performance de son candidat, constatant que "ce qui ressort du débat c'est un Nicolas Sarkozy précis qui respecte les français et un Hollande dans le grand flou, arrogant et même discourtois". Plus nuancé, le proche conseiller Henri Guaino juge que "chacun a fait son job", tout comme Benoist Apparu, ministre du logement, qui concède un match nul, "équilibré" et même Brice Hortefeux avoue, du bout des lèvres, que le candidat socialiste a été "pas mal".
En off cependant les langues se délient plus volontiers et certains restent sur leurs positions initiales, à savoir que la défaite est inscrite dans le second tour de l'élection présidentielle, comme on le pressent depuis des mois déjà. Un ministre confie "il était trop dans la défense de son bilan. Il a été acculé sur le côté président des riches" tandis qu'un de ses proches lui estime "à partir du moment où il n'a pas gagné, il a perdu".
Si officiellement personne ne veut avouer les doutes, certains gestes montrent bien que certains ténors de l'UMP ont déjà tourné la page, notamment au niveau du parti, où Jean-François Copé prévoit déjà de permettre la construction de courants, pour prévenir des risques d'implosion...qui ne surviendrait qu'en cas de défaite. Une réunion aura d'ailleurs samedi pour évoquer...l'hypothèse de la défaite. La messe serait-elle déjà dite ?