Des courants pourraient naitre à l'UMP.
Publié le Par Jennifer Declémy
L'élection présidentielle n'est pas terminée que déjà les ténors de l'UMP préparent l'après, avec en ligne de mire les tensions qui risquent de naître dans le contexte d'une défaite.
En décidant cet après-midi qu'il serait possible, après le second tour de l'élection présidentielle, de laisser se créer des courants au sein du parti de la majorité présidentielle, son patron, Jean-François Copé, fait une énorme concession qui va à l'encontre des fondements mêmes de l'UMP, parti politique qui avait succédé au RPR en 2002.
"En application des statuts de l'UMP je proposerai à mes amis après le 6 mai, de permettre aux différentes sensibilités de pouvoir s'exprimer plus fortement en créant des mouvements au sein de l'UMP" a lâché le député-maire de Meaux, qui avait été longtemps hostile à cette idée, prenant exemple notamment sur le Parti Socialiste et les divisions souvent existantes, pour justifier de son refus. Cependant, les difficultés qui se dressent d'ores et déjà devant le parti de la droite républicaine incite son secrétaire général à se montrer plus souple.
Alors qu'existent actuellement trois composantes au sein de l'UMP (droite populaire, droite sociale et droite humaniste), Jean-François Copé semble donc prêt à aller jusqu'au bout de cette démarche pour éviter une possible implosion en cas de défaite de Nicolas Sarkozy dans quelques jours. "Ces mouvements doivent avoir les moyens de s'exprimer et de travailler au sein de notre famille politique. Le pire, pour nous tous, serait un retour à une droite divisée comme du temps du RPR et de l'UDF".
Prenant donc les devants sur de futures éventuelles réclamations de la part de certains membres du parti, Jean-François Copé prépare déjà l'après-présidentielle, quand se jouera une lutte pour la direction du parti, entre lui et François Fillon notamment.