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Kadhafi : Nicolas Sarkozy accuse Mediapart

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Stephane de Sakutin


Suite aux révélations faites par le site Mediapart, le chef de l'état sortant accuse ce site d'information de mensonges.

Le site d'information Mediapart ne serait qu'une "officine de la gauche" financée par les amis riches de François Hollande, a déclaré tout à l'heure le président en campagne, répondant à la journaliste Anne-Sophie Lapix qui l'interrogeait sur les révélations faites hier par le site d'investigation concernant le supposé financement de sa campagne de 2007 par l'ancien dictateur libyen.

"Quand je pense qu'il y a des journalistes qui osent donner du crédit au fils de Kadhafi...C'est un montage Médiapart" s'est indigné Nicolas Sarkozy sur le plateau de Canal+, qualifiant ces accusations "d'infamie". Il avait eu la même réaction il y a quelques semaines quand étaient survenues les premières accusations des journalistes.

Tout le camp UMP s'est rangé derrière le chef de l'état suite à ces révélation. Sur Europe1 ce matin le Premier Ministre a ainsi déclaré "on peut faire preuve d'esprit critique à l'égard de Mediapart, une officine financée par les riches amis de François Hollande qui, depuis cinq ans, n'a de cesse de vouloir trainer dans la boue le président de la république et nous sort, à sept jours des élections, selon une méthode ancienne (...) un document faux en tout cas impossible à authentifier".

Ce n'est pas la première fois que la majorité présidentielle remet en cause la liberté et l'indépendance de la presse. Déjà en 2010, à l'occasion des révélations faites par Mediapart sur l'affaire Bettencourt (qui suivaient aussi celles du Point, un magazine que l'on peut difficilement taxer de gauchisme), Xavier Bertrand avait qualifié les méthodes utilisées par le journal de "fascistes".

Le rédacteur en chef de Mediapart, Edwy Plenel a aussitôt répondu à ces accusations en rappellant l'indépendance totale de son journal dont les actionnaires majoritaires sont "les journalistes fondateurs" et qui se rentabilise principalement par les abonnements des lecteurs. De même, il a tenu à expliquer que cela faisait près de dix mois qu'une enquête était en cours sur cette affaire dans sa rédaction.