Législatives : le PS et le Front de Gauche négocient.

C'est une demande qu'exprime le Front de Gauche depuis des mois déjà, mais qui a été répétée avec insistance dimanche soir par Jean-Luc Mélenchon devant le score présidentiel de Marine Le Pen. Alors que le Front National pourrait arriver au second tour dans près de 350 circonscriptions, environ 90 d'entre elles verraient la gauche éliminée du second tour, ce que veulent éviter le PS et le FDG qui ont donc commencé à négocier.

Pour le moment, le premier contact a d'abord été téléphonique, et les négociations devraient commencé dès la semaine prochaine entre Martine Aubry et les représentants du Front de Gauche. C'est Jean-Luc Mélenchon qui a révélé cette information hier en expliquant que "Martine Aubry m'a appelé parce que, si j'ai bien compris, François Hollande lui a demandé de le faire pour répondre à l'appel que j'ai lancé afin de ne pas avoir le ridicule de choisir entre le FN et la droite populaire, alors que tout ça c'est du pareil au même".

François Hollande avait effectivement confirmé cette démarche lors de son passage sur France2, estimant que "c'est tout à fait clair que lorsqu'il y a un risque d'élimination de la gauche au second tour des élections législatives, de nous mettre ensemble dès le premier tour. Ca peut arriver dans certaines circonscriptions, je suis tout à fait favorable à cette démarche". Deux jours plus tard Benoit Hamon avait indiqué que la proposition de Jean-Luc Mélenchon était accueillie favorablement au Parti Socialiste.

Des contacts ont également été noués entre Martine Aubry et Pierre Laurent pour accorder leurs violons, et les socialistes examinent les circonscriptions en question, tout en devant également composer avec les accords électoraux conclus avec le mouvement de Jean-Pierre Chevènement et Europe Ecologie. Ces derniers d'ailleurs s"inquiétent de voir Jean-Luc Mélenchon, qui a obtenu un score cinq fois plus élevé qu'Eva Joly, récolter un accord plus favorable que le leur.