Présidentielle : Nicolas Sarkozy interpelle DSK.
Publié le Par Jennifer Declémy
Lors de son meeting de Clermont-Ferrand, Nicolas Sarkozy a répondu aux accusations parues hier du camp DSK, de manière virulente.
"Je respecte profondément la présomption d'innocence mais quand on est accusé de ce dont il est accusé et qu'on a un minimum de dignité, on a la pudeur de se taire et de ne pas rajouter à l'indignité" a fustigé hier le président Sarkozy en campagne, lors d'un meeting à Clermont-Ferrand, répondant aux accusations provenant du camp DSK selon lesquelles sa chute au Sofitel résulterait d'un complot de Nicolas Sarkozy.
"Quand je pense que pendant tous les épisodes scandaleux, honteux, de New York, de Lille, du Carlton, du Pas-de-Calais, ce fut l'honneur de la droite républicaine et du centre de ne pas s'en mêler, de ne pas utiliser, de ne pas se boucher le nez, de ne pas commenter, parce que commenter ces indignités, c'était en recevoir un peu" a également déclaré le président-candidat. Depuis hier, l'UMP récuse totalement les accusations portées par le biographe de Dominique Strauss-Kahn et ironise sur le témoin de moralité que constitue pour François Hollande l'ancien directeur du FMI.
Lors de ce discours, qui suivait la tonalité de tous les discours qu'il a pu prononcer depuis dimanche dernier, Nicolas Sarkozy a également fustigé le candidat socialiste qu'il accuse de "boucher le nez" devant les électeurs du Front National. "Il fait preuve du même cynisme que François Mitterrand qui se bouchait le nez quand il parlait de Jean-Marie Le Pen. Mais il se régalait des problèmes que posait Jean-Marie Le Pen à la droite républicaine et au centre".
"Si vous êtes contre le vote des immigrés, si vous êtes contre la régularisation générale, si vous ne voulez pas trop d'impôts, si vous ne voulez pas de la situation de l'Espagne, alors il y a un choix à faire le 6 mai" a-t-il conclu, faisant étrangement l'amalgame entre les immigrés et les étrangers vivant en France, non naturalisés.