Présidentielle : à Bourges François Hollande affiche sa confiance.
Publié le Par Jennifer Declémy
A une semaine du second tour, et alors que les sondages le donnent gagnant depuis plus de six mois, difficile pour le candidat socialiste de ne pas afficher sa confiance en la victoire.
Hier après-midi, François Hollande s'est rendu à Bourges pour un déplacement classique et y parler culture mais aussi valeurs républicaines qu'il entend incarner et défendre contre son adversaire de droite. Symbole fort, c'est l'ancien ministre de droite, le maire de Bourges Serge Lepeltier qui l'accueille et confie à Libération "ne pas comprendre la campagne de Nicolas Sarkozy, car un second tour est fait pour s'adresser à tous les français, pas seulement à une catégorie d'électeurs".
D'abord, un rapide passage au printemps de Bourges où il salue le groupe Zebda qui confie voter pour lui dans une semaine. "Il demande à nous rencontrer, et si ça permet de signifier, sans faire spécialement d'appel au vote, que Hollande est notre choix, alors oui on le fait" explique le groupe qui est connu pour son engagement à gauche. A côté le candidat, qui ne manque pas l'occasion de plaisanter, confie également que "la culture, ce n'est pas seulement une émotion, une élévation de l'esprit, c'est aussi une contribution au développement économique".
Mais le rendez-vous phare de la journée c'était bien entendu le meeting de Limoges, avec l'ancienne candidate Eva Joly, la patronne des verts Cécile Duflot, mais aussi Robert Hue, Jean-Vincent Placé, Denis Baupin, Lionel Jospin et Jean-Michel Baylet, entre autres. Histoire de prouver que le candidat du rassemblement de la France, c'est bel et bien lui. Et c'est dans une atmosphère de grande confiance que le candidat socialiste a fait meeting, prophétisant que "l'histoire rappellera donc que c'est à Limoges que tout a commencé". Il s'y verrait presque déjà...
Mais un discours, c'est aussi l'occasion de répondre à Nicolas Sarkozy et de célébrer l'union de la gauche, des communistes jusqu'aux verts même si "le rassemblement va bien au-delà de la gauche" et qu'il invite donc "tous ces républicains qui s'interrogent doivent voir en nous la possibilité du rassemblement mais en même temps il ne faut rien négocier avec quiconque". Histoire de tendre la main aux centristes sans en donner l'air.
Et c'est bien un parfum de victoire qui règnait dans la salle hier, et François Hollande ravit ses partisans quand il déclare "la victoire est là, elle approche. Elle arrive, elle se dessine, elle s'annonce, elle se prépare, elle se construit (...) Il ne faut surtout pas baisser la garde parce que la droite sera là. Moi je suis toujours très prudent. Je ne dis rien de ce qui se passera après le 6 mai". Mais à gauche, il est de plus en plus dur de voir ce qui pourrait faire trébucher leur champion sur la route menant à l'Elysée.