Les ténors de la majorité bousculés dans leurs fiefs.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le scrutin de dimanche dernier a révélé les prochaines difficultés qu'auront beaucoup de ténors de l'UMP à se faire réélire député en juin prochain.
Vont-ils pouvoir revenir au Palais Bourbon au mois de juin prochain ? C'est l'inquiétude que partagent de plus en plus de ministres et responsables de la majorité présidentielle, qui ont vu le scrutin de dimanche dernier mettre en tête, dans leurs propres villes/circonscriptions, Marine Le Pen ou François Hollande, devant leur propre candidat.
Alain Juppé à Bordeaux, NKM à Longjumeau, Xavier Bertrand dans l'Aisne, Jean-Pierre Raffarin dans la Vienne, Nadine Morano en Moselle, Brice Hortefeux dans le Puy de Dôme, Jean-François Copé à Meaux, Laurent Wauquiez en Haute-Loire, Eric Besson dans la Drôme, Bruno Le Maire dans l'Eure, Luc Chatel en Haute-Marne ou encore Benoit Apparu dans la Marne : ce sont autant de ministres et responsables de l'UMP qui ont du souci à se faire, dans la mesure où leurs territoires n'ont pas mis leur candidat en tête du scrutin.
Plus encore, c'est la concurrence même du FN qui vient les menacer, d'autant plus que Marine Le Pen a déjà prévenu, il y a quelques semaines, que ses candidats aux législatives feraient tout pour battre la droite lors de ce scrutin, notamment les ténors de la majorité qui n'ont pas voulu lui filer un coup de main lors de la chasse aux 500 parrainages. Ainsi à Saint-Quentin, le candidat FN de la circonscription de Xavier Bertrant a déjà indiqué "on fera tout pour faire battre Xavier Bertrand".
D'où l'inquiétude de la majorité sortante qui craint que de trop nombreuses triangulaires ne les fassent perdre en juin prochain, d'autant plus que certains responsables ont déjà cette expérience, comme Jean-François Copé en 1997 qui avait perdu son siège en 1997 à cause d'une triangulaire. En cas de défaite de leur champion, certains ministres pourraient courir le risque de ne plus disposer d'un mandat exécutif national.