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UMP-FN : la digue est en train de sauter.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Il n'aura fallu que deux jours après le haut score de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle pour que les brèches entre les deux partis n'apparaissent et menacent la droit républicaine d'être submergée par l'extrême-droite.

En moins de deux jours les masques sont tombés pour certains membres de l'UMP, qu'on soupçonnait déjà d'être très proche du Front National. Alors que Nicolas Sarkozy et quelques membres de la majorité présidentielles modérés, affirment qu'il n'y aura pas d'alliance entre leur parti et celui de Marine Le Pen, d'autres membres de l'UMP ne prennent pas de gants et ne ferment plus la porte à une possible alliance.

La première déflagration émane de Jean-Yves Narquin, maire de la petite commune de Villedieu-le-Chateau et qui n'est autre que...le frère de la ministre des solidarités, Roselyne Bachelot. Briguant la 3e circonscription de Vendôme, le maire partira à la course à la législative avec le soutien du FN.

 

Suite à ce parrainage, et au fait qu’il ait eu un certain retentissement, Marine Le Pen a pris contact avec moi, pour me remercier et me proposer une rencontre avec elle à Paris, explique t-il. Elle m’a demandé qu’elles étaient mes intentions politiques, je lui ai dit que je comptais me présenter aux législatives."

"Elle m’a demandé mon avis sur l’évolution des forces politiques après la présidentielle, je lui ai dit ce que tout le monde dit maintenant : une fois la défaite de Nicolas Sarkozy consommée, une période de reconfiguration de la droite va s’ouvrir. Une UDF bis est déjà en train de se mettre en place, et une reconfiguration à droite est possible. Il y a l’opportunité d’un rassemblement républicain, avec à côté du Front national, des gens de droite, souverainiste, villiéristes… Pour moi, la chimère UMP va exploser, et la reconstruction de la droite se fera avec le FN" explique l'élu de l'UMP pour qui le temps où l'on critiquait le FN sur un plan moral est fini.

La deuxième déflagration provient, et là ce n'est pas une surprise, de Lionnel Luca, membre fondateur de la Droite Populaire, qui a évoqué cet après-midi, directement, la possibilité d'une alliance avec le FN au niveau local. "Si ces alliances doivent exister, elles ne seront pas du fait de la Droite Populaire" assure-t-il pourtant. Cependant, les élus de la droite populaire, souvent issus des Bouches-du-Rhône ou du Vaucluse, font de plus en plus face à la concurrence du FN dans ces territoires où l'extrême-droite est très bien implantée. De plus, en affirmant qu'en cas de duel PS-FN il ne voterait jamais socialiste, il rompt encore davantage le front républicain existant depuis des années.