Présidentielle : Hollande met en garde Sarkozy sur sa drague au FN.

Les prises de positions et déclarations récentes de Nicolas Sarkozy face au Front National sont peut-être des aubaines pour le candidat socialiste qui peut à loisir dénoncer la "lepénisation" de Nicolas Sarkozy. Ce qu'il a fait dès ce matin en déplorant "les ambiguïtés" de l'UMP par rapport au FN, concernant notamment les réactions qui ont suivies la sortie de Chantal Jouanno sur son choix en cas de duel FN-UMP.

Pour étayer son propre, François Hollande explique "j'ai appelé à voter pour Chirac, je n'ai pas dit contre l'extrême-droite, j'ai dit pour Jacques Chirac (...) moi je n'ai jamais hésité et d'ailleurs je dois reconnaitre que Chirac non plus n'avait pas hésité". Une manière implicite de pointer les dérives de son rival UMP par rapport aux traditions de la droite républicaine, dont le représentant Jacques Chirac avait, à l'époque, inventé le concept de "cordon sanitaire" pour empêcher tout rapprochement avec le FN.

"C'est parfaitement clair Nicolas Sarkozy veut parler - il a le droit - aux électeurs. Je le fais aussi, mais de là à les flatter, à essayer de séduire y compris même les dirigeants de l'extrême-droite, c'est trop. C'est sa responsabilité, chacun fait campagne comme il l'entend sur ses thèmes, mais je pense que la prochaine présidence de la république doit être une présidence qui réconcilie, qui rassemble et pas qui divise" a-t-il également expliqué, s'élevant une nouvelle fois au-dessus de la mêlée pour apparaitre plus présidentiable que l'actuel chef de l'état.