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Législatives : la vague bleue Marine menace l’UMP.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Si l'UMP ne veut pas encore penser à l'échéance des législatives au mois de juin, le FN se prépare déjà à ce scrutin qui pourrait voir une profonde recomposition de la droite survenir.

 

Le Front National version Marine Le Pen met désormais le cap sur les élections législatives, véritable chance politique pour l’extrême-droite que d’entrer sur la scène politique française, mais aussi de récolter des fonds publics qui permettraient la sécurité financière du parti. Or, le résultat du premier tour de l’élection présidentielle, qui a vu un score très élevé de l’extrême-droite, peut donner à penser que lors des scrutins du mois de juin, le Front National va causer bien des remous, et notamment pour l’UMP, qui pourrait de nouveau être confronté, comme en 1997, à une vague de triangulaires meurtrières.

« C’est la première fois depuis l’inversion du calendrier électoral qu’on se retrouve dans une situation où il n’y aura pas de vote utile contre nous » se félicite le directeur de cabinet de Marine Le Pen, Bruno Bilde qui pressent d’ores et déjà que lors des législatives, le FN pourra se maintenir au second tour dans plus de 133 circonscriptions, le record de l’extrême-droite datant de 1997.

Pour les états-majors de la gauche, la menace d’une triangulaire avec le Front National pourrait survenir dans environ 350 circonscriptions, et ce surtout dans certaines régions où Marine Le Pen a fait un très bon score. Ainsi la patronne du FN est arrivée en tête dans 23 circonscriptions et en deuxième position dans 93 autres, elle a dépassé les 25% dans 59 circonscriptions et 30% dans trois circonscriptions : la 3e du Vaucluse, les 11e et 12e du Pas-de-Calais. Dans le Var, Marine Le Pen est en deuxième position, en Moselle elle est première dans un tiers des circonscriptions, dans le Gard elle est première dans deux circonscriptions et deuxième dans quatre autres, tandis qu’en Corse, elle arrive en deuxième place dans trois circonscriptions sur quatre.

Cela fait déjà plusieurs mois que l’état-major du Front National prépare l’échéance du scrutin législatif, qui devrait se faire sous l’étiquette « rassemblement bleu Marine » au lieu de celle du FN. Ouverte à d’autres personnalités politiques et civiles, l’investiture sous cette nouvelle appellation a été réservée à 70% des membres du Front National, et 30% pour les autres, dont le micro-parti de Paul-Marie Coûteaux, le SIEL.

Pour Marine Le Pen, l’objectif est véritablement de profiter de ces élections pour faire éclater l’UMP, dans un contexte de victoire de la gauche à la présidentielle, afin de reconstituer autour d’elle un grand pôle de la droite, qu’elle dirigerait, en vue de 2017.