Présidentielle : François Hollande refuse de multiplier les débats contre Nicolas Sarkozy.

 

C’est une exigence que le candidat sortant porte depuis plusieurs semaines déjà, celle de débattre plusieurs fois entre les deux-tours, contrairement à la tradition qui veut, depuis 1974, qu’il n’y en ait qu’un seul. Nicolas Sarkozy a de nouveau demandé hier soir à son rival socialiste qu’il y ait trois débats durant les deux prochaines semaines : un sur les questions économiques et sociale, le deuxième sur les questions de société et le dernier sur les questions internationales. François Hollande lui a confirmé sa position : ce sera non.

Si le camp UMP accuse les socialistes d’avoir peur, ces derniers eux invoquent la tradition républicaine et refusent de tomber dans le piège que tente de leur tendre Nicolas Sarkozy. Ce dernier, persuadé d’être bien meilleur que le député de Corrèze a en effet pour objectif non dissimulé d’exploser le socialiste, et pense que le meilleur moyen, entre autres, serait de multiplier les affrontements.

« Ce n’est pas parce qu’il a un mauvais résultat qu’on va changer l’organisation. Il fait partie des mauvais élèves qui disent on doit changer l’organisation de l’épreuve » s’est moqué le candidat socialiste, un élément de langage repris par tout le Parti Socialiste qui s’est amusé à comparer Nicolas Sarkozy à un mauvais élève pris en défaut. L’UMP accusé le champion socialiste d’avoir peur.

Depuis le début de sa campagne, Nicolas Sarkozy multiplie les attaques envers François Hollande afin de l’obliger à monter sur le ring pour s’affronter directement, mais le candidat socialiste a toujours refusé. Le duel du second tour devrait voir s’accentuer cette tendance du président sortant à vouloir se battre à tout prix, mais il n’est pas sûr que le favori de cette élection y cède.