Marine Le Pen et les conflits d’intérêt.

 

Elle est un des candidats qui passent le plus de temps à dénoncer les conflits d’intérêts, dans la presse, le monde politique ou le monde d’affaires. Se moquant sans cesse de la collusion supposée entre le personnel politique et le monde des affaires ou des médias, elle a encore récemment attaqué deux journalistes, Anne-Sophie Lapix et Caroline Roux sur ce terrain. Pourtant, dans les faits, Marine Le Pen reste très discrète sur sa situation personnelle.

La corruption du PS et de l’UMP est un des refrains du Front National, encore plus sous la direction de la fille qui aime à se poser comme « l’exception » au milieu de la classe politique gangrénée par les conflits d’intérêts de toute sorte. Et elle en parle notamment dans son programme présidentiel ou lors de ses meetings, désireuse de « nettoyer l’état des jouisseurs, des affairistes, des corrompus » en prônant par exemple « une enquête minutieuse » sur les hautes personnalités politiques et administratives, ainsi que « l’examen professionnel de chacun (…) par une haute instance sur la prévention des conflits d’intérêts et de la transparence dont les membres seront désignés par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale ».

Pourtant, Marine Le Pen est une des rares candidates à ne pas avoir voulu remplir une déclaration d’intérêts et à ne pas avoir signé les ‘sept engagements pour une nouvelle culture politique’ de Transparence International France.

Le site d’information Slate note qu’à priori, la candidate de l’extrême-droite n’a pas de liens avec le secteur privé, même si elle possède des parts dans trois sociétés immobilières. Le Canard Enchaîné lui a révélé dans le passé qu’elle avait reçu de l’argent de la vente du Paquebot il y a quelques années. Elle a également acheté une maison avec son conjoint actuel, Louis Aliot, numéro 2 du FN.