Présidentielle : l'UMP indignée par la vague de ralliements.
Publié le Par Jennifer Declémy
La vague de ralliements qui a commencée lundi en faveur de François Hollande fait grincer l'UMP qui se dit outrée par ces crimes de lèse-majesté.
Les retournements de veste de Fadela Amara et Martin Hirsch passent très mal pour la majorité présidentielle, dont une partie était, dès 2007, opposée à l'entrée de personnalités de la gauche au Gouvernement. Depuis ce matin les langues se délient, sur Twitter ou devant caméras, pour faire connaitre leur avis sur tous ces ralliements, qu'ils soient de très mauvais goût, comme ce tweet d'un membre de cabinet de Nadine Morano à l'encontre de Fadela Amara "ni pute ni soumise...mais un peu quand même", ou qu'ils soient simplement indignés.
"A trois jours du premier tour, c'est pas joli" a commenté David Douillet à la sortie du conseil des ministres, estimant que ces ralliements étaient quelque peu "pathétiques". Jean-François Copé ne dit pas autre chose non plus quand il dit, à propos de Fadela Amara, "c'est une grande déception (...) j'ai été très peiné de voir la position qu'elle a prise", ou à propos de Martin Hirsch "je ne peux pas dire que j'ai été peiné. Aucune surprise au vu de la nature de..." (les deux hommes se sont violemment affrontés à l'occasion d'un livre sorti par l'ancien haut commissaire, qui accusait le patron de l'UMP de pratiquer le conflit d'intérêts).
Certains cependant on tenté de masquer cette débandade, à l'instar de Valérie Pécresse qui voit dans ces ralliements la preuve que "l'ouverture, telle que Nicolas Sarkozy l'a voulue, n'était pas du bluff. Quand on venait au Gouvernement, on venait en conservant ses idées politiques mais aussi pour réaliser des projets. Que ce soit Martin HIrsch ou Fadela Amara, ils sont co-auteurs de notre bilan social. Et je sais qu'ils en sont fiers". Un avis que ne partage pas Christian Jacob qui trouve ces sorties totalement "indignes" étant donné la participation gouvernementale de ces deux personnalités. Et d'ailleurs, le ton général à l'UMP est de s'offusquer de ces "trahisons" de la part de ces "courtisans prêts à se rallier à la dernière mode". Une saillie signée Thierry Mariani, le même qui demandait pendant le mandat si "l'ouverture allait s'ouvrir jusqu'aux sarkozystes". Gageons qu'on ne reprendra plus l'UMP à pratiquer une telle ouveture de sitôt.