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François Hollande et les patrons.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Alors qu'il a de plus en plus de chances de remporter la présidentielle, François Hollande tisse sa toile au sein du patronat pour avoir toutes les cartes en main en cas de victoire.

S'il refuse de rencontrer Laurence Parisot avant le premier tour, notamment en raison des propos élogieux qu'elle a pu tenir à l'encontre de Nicolas Sarkozy, ce n'est pas pour autant que François Hollande n'entretient pas de relations avec le monde patronal. Même si c'est en toute discrétion, depuis des mois son équipe noue des liens avec les différents groupes patronaux et désormais le canddat socialiste dispose de certains atouts dans ce milieu.

S'il n'est pas ami avec Vincent Bolloré, Serge Dassault ou Martin Bouygues, contrairement au président sortant, François Hollande ne manque néanmoins pas d'amis grands patrons, avec qui il a notamment tissé des liens lors de son passage à l'ENA. Entre Anne Lauvergeon, Matthieu Pigasse, Jean-Pierre Joyet, Pierre Mongin ou encore Henri de Castries, le carnet d'adresses du député de Corrèze est plutôt bien rempli. Et ce même malgré sa volonté de taxer à 75% les très hauts revenus.

Le coeur de cible patronal de François Hollande n'est pas, cependant, les dirigeants du CAC 40 ou des grands groupes industriels. Au contraire, le candidat socialiste chouchoute les PME qu'il a souvent visitées lors de sa campagne, et il leur a d'ailleurs promis une réforme de l'impôt sur les sociétés, pour équilibrer les charges payées entre PME et grands groupes. Son passage devant la CGPME avait d'ailleurs reçu de bons échos parmi ces représentants des patrons de PME.

Enfin, c'est l'équipe même du député de Corrèze qui a patiemment tissé des liens avec différents groupes comme l'UIMM, dont le président, Frédéric Saint-Geours, ancien directeur de cabinet d'Henri Emmanuelli, a pu faciliter l'établissement de relations ; ou encore l'Afep avec qui François Hollande a déjeuné au mois de décembre 2011. Néanmoins, la polémique sur le bonus de Maurice Levy a créé quelques tensions entre les deux pôles.