Présidentielle : François Hollande inflexible sur l'Europe.

S'il n'obtient pas un volet croissance ajouté à l'actuel traité budgétaire européen en cours de ratification par les états membres, François Hollande est prêt à le bloquer totalement et ne pas l'appliquer en France. C'est en tout cas le sens de la déclaration faite ce matin à un journal allemand. Pour appuyer cette volonté qui va à l'encontre de celle de la chancelière allemand, le candidat socialiste explique que "j'ai rencontré plusieurs chefs d'état européens, il n'y en a pas beaucoup qui sont satisfaits de la situation économique. Je ne suis pas isolé".

Voir : les espagnols espèrent une victoire de François Hollande.

Sur le sujet également de la règle d'or, cheval de bataille entre l'UMP et le PS depuis l'été dernier, François Hollande a également tenu à marquer toute sa fermeté, alors qu'Angela Merkel tient à ce que tous les pays européens adoptent cette règle allemande. Pour le socialiste en effet une telle inscription de cette règle dans la constitution n'est qu'une "pure opération de relations publiques" et ne permettrait pas, peu ou prou, une obligation de résultats en matière de déficits publics. Dès lors, le candidat de la gauche française ne veut pas céder à cette exigence allemande.

Si la dirigeante allemande s'était très tôt affichée aux côtés de Nicolas Sarkozy, lui accordant tout son soutien et refusant de recevoir, contrairement à la tradition, François Hollande, l'Allemagne se prépare néanmoins à une alternance en France et pourrait changer de discours face à François Hollande. En effet, alors que les espagnols, mais aussi Mario Monti et les instances financières internationales sont prêts à accorder plus d'importance à la croissance, Angela Merkel pourrait être obligé de modifier ses discours pour ne pas se retrouver totalement isolée sur la scène européenne.

Voir : Angela Merkel prête à renégocier le traité ?