Le duel Sarkozy-Joly se poursuit.

Depuis les accusations publiques et télévisées d'Eva Joly, ancienne juge d'instruction, contre Nicolas Sarkozy et les nombreuses affaires qui l'entourent, l'UMP ne se laisse pas faire et a répondu en masse contre la députée européenne. La joute s'installe donc dans la campagne présidentielle.

A l'origine, il s'agit des propos d'Eva Joly demandant des explications sur les ressorts de l'affaire Bettencourt, dans un contexte où le juge Jean-Michel Gentil aimerait pouvoir interroger Nicolas Sarkozy sur un éventuel financement illégal de sa campagne de 2007 et où l'affaire Karachi se rapproche également dangereusement de l'Elysée. Accusations auxquelles ne veut jamais répondre le président sortant, qui préfère tacler ses adversaires.

 

 

"Quand on pense que cette dame viole tous les principes du droit, qui porte des accusations scandaleuses sans aucune preuve était magistrate, ça fait frémir !" s'est indigné le président sortant sur le plateau de France2 hier soir. Mais au même moment, Eva Joly, en meeting à Grenoble, s'est empressée de lui répondre, arguant que le candidat UMP "ne peut pas se cacher derrière le mépris qu'il a pour moi. Il va falloir qu'il s'explique sur la dizaine de témoins qui ont des témoignages concordants".

"La présomption d'innocence n'empêche pas les faits d'exister. Ce que je dis haut et fort, c'est que dans une campagne, dans n'importe quel autre pays avec ce qu'il y a sur la table, il faudrait s'expliquer, il ne résisterait pas 24heures. C'est la situation en France qui est parfaitement anormale" juge la candidate Europe Ecologie. On attend la réponse de l'UMP.