Présidentielle : Marine Le Pen veut à tout prix la 3e place.
Publié le Par Jennifer Declémy
En baisse dans les sondages, et maintenant directement concurrencée par Jean-Luc Mélenchon, la candidate d'extrême-droite tente à tout prix de redresser la barre pour gagner la troisième place du scrutin.
Officiellement elle clame batailler pour être au second tour, officieusement elle se bat pour garder la troisième position de l'élection présidentielle de 2012. Jamais réellement menacée par François Bayrou pour la troisième place, depuis un mois Marine Le Pen voit la menace Mélenchon surgir sur son chemin, alors que sa campagne à elle connait un certain essoufflement.
Son entourage le confie volontiers : leur candidate est sous pression, et notamment celle de son père, et de son score du 21 avril 2002. A ses amis et proches elle le dit bien volontiers, si elle fait moins de 15%, ce sera un échec pour son parti et pour elle-même, et cela pourrait provoquer des remous en interne, d'autant plus qu'elle était partie avec 20% d'intentions de vote, et menaçant directement Nicolas Sarkozy.
La candidate d'extrême-droite souffre surtout de la concurrence de l'actuel chef de l'état qui mord allégrement sur ses thèmes de prédilection, d'autant plus avec la tuerie de Toulouse, qui a remis l'islam dans le débat présidentiel, du moins pour les concurrents de droite qui rivalisent en fermeté sur ce sujet. Néanmoins, Marine Le Pen ne semble pas encore récolter le fruit de ce discours anti-immigration et ant-islam.
Dans les médias, la patronne du FN promet qu'elle ne regarde pas les sondages (comme tous les candidats) et qu'elle accédera au second tour, contrairement à ce que tout le monde prédit. Néanmoins, celle qui voulait à tout prix perturber le duel UMP-PS voit ce premier objectif perdu. Nicolas Sarkozy et François Hollande l'ignorent totalement tous deux, se concentrant déjà sur le duel du second tour. Au grand désespoir de Marine Le Pen qui fait de son score à l'élection présidentielle un enjeu important pour enclencher une dynamique sur les législatives. Le but ultime est en effet pour le FN de décrocher plusieurs députés, et pourquoi pas un groupe parlementaire, qui lui permettrait d'exister pendant le quinquennat et de récolter des dotations de l'état.