Présidentielle : les candidats guère crédibles sur l'emploi des jeunes.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le collectif Génération Précaire a étudié de près les propositions des candidats pour remédier à l'emploi des jeunes. Aucun ne trouve grâce à leurs yeux.
Comme pour beaucoup d'autres sujets de campagne, l'emploi des jeunes n'est guère abordé, et quand il l'est, il ne convainc guère. C'est le constat qu'établit le collectif Génération Précaire pour qui aucun des candidats ne propose un réel programme dans ce domaine.
"S'il est de bon ton de proclamer que la jeunesse doit être au centre des priorités, la cible n'est pas atteinte et l'écho loin d'être digne de cette jeunesse dégradée, puisque les jeunes, premières victimes de la précarité liée à la crise, ne semblent pas se sentir concernés" déplore le Collectif qui, connu depuis 2005, lance des propositions dans le débat public et s'occupe de cette problématique, de plus en plus préoccupante.
Pour cette élection, les membres du Collectif ont établi une sorte de grille de notation pour évaluer les candidats, et selon ce barême, seuls les candidats de la gauche, François Hollande, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon atteignent péniblement la moyenne. Sont appréciés les 500 000 contrats de génération promis par les socialistes qui "pourrait permettre une amélioration de l'actuel système de tutorat", ainsi que les contrats d'avenir du même candidat ; le million d'emplois d'Eva Joly et la planification écologique du Front de Gauche séduisent également le collectif.
Le candidat Nicolas Sarkozy lui en revanche a le droit à une série de constats extrêmement critiques, que ce soit sur son bilan ou son projet. Notant le recours étendu au chômage partiel, Génération Précaire dresse un mauvais bilan de l'extension du système d'auto-entrepreneur qui "risque de favoriser le recours dissimulé aux faux indépendants et à la fraude sociale" et dénonce également "la pratique du stage sans aucune garantie d'un réel statut du stagiaire.