Présidentielle : Sarkozy a trouvé un nouvel angle d'attaque.
Publié le Par Jennifer Declémy
Depuis ce matin, l'UMP a trouvé un nouvel angle d'attaque contre le candidat socialiste : indiquer que s'il est élu, la crise redoublerait d'ampleur.
Nicolas Sarkozy serait-il lassé de n'attaquer François Hollande que sur ses gimmicks de meeting, à savoir Fessenheim, la suppression du mot "race" de la constitution ou encore son accord avec les verts ? Il semblerait que oui. Ce matin sur France Info, et fidèlement relayé par son Premier Ministre très discret dans cette campagne, Nicolas Sarkozy a lâché sa nouvelle munition : si la gauche arrive au pouvoir, la crise financière repartira à la hausse et les conséquences seraient effroyables pour la France. Une version actualisée des chars soviétiques sur les Champs-Elysées en quelque sorte.
"Si on recommence à embaucher des fonctionnaires, on recommence à dépenser, on met en cause la réforme des retraites, ce n'est pas un risque que les taux d'intérêts vont remonter (...) c'est une certitude on déclenchera une crise de confiance massive" prédit ainsi le président sortant, tout comme François Fillon, en meeting hier soir à Versailles, qui lui estime carrément qu'une victoire socialiste serait suivie automatiquement de nouvelles attaques financières contre l'euro.
Le camp socialiste, qui en privé se marre de telles attaques, a cependant officiellement fait connaitre son indignation devant de tels propos, estimant que François Fillon "devrait avoir honte de tenir de tels propos, honte de maintenir un tel discours de peur, honte d'en appeler indirectement les spéculateurs à agir contre les intérêts de la France, honte de se réjouir d'éventuelles attaques spéculatives contre notre monnaie".