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Présidentielle : Bayrou attaque le programme de Sarkozy

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Il a beau être dragué par tous les ténors de l'UMP qui lui promettent un avenir de Premier Ministre en cas de victoire, François Bayrou continue à taper sur Nicolas Sarkozy avec un acharnement certain, d'autant que ce dernier vient de livrer son "programme".

Jusqu'au soir du premier tour, François Bayrou ne retiendra aucun coup, et il l'a prouvé hier en s'attaquant au bilan et au programme de Nicolas Sarkozy, alors que ce dernier vient d'entamer une danse du ventre devant le centriste, notamment grâce à un poste de Premier Ministre qu'il a d'ailleurs déjà promis à Alain Juppé. Pourtant, le candidat centriste ne trouve aucune grâce au programme dévoilé jeudi après-midi.

"En 2007 Nicolas Sarkozy était une promesse, c'est aujourd'hui l'homme du bilan" a attaqué François Bayrou, sans prendre de gants, voulant lui aussi ramener le débat présidentiel sur le bilan du quinquennat, à l'instar des socialistes.  Or, "quand on a comme lui exercé le pouvoir, on devrait savoir où sont les priorités et en tirer un plan pour l'avenir. Or ce n'est pas le cas" insiste le député qui décrit les propositions de l'UMP comme "une dispersion de mesures sans liens, disparates, sans cohérence, rien de nouveau, rien de construit".

"Un programme d'élection présidentielle, ce doit être un plan de bataille qui dit à la nation comment elle doit orienter ses efforts. Et ce qui est frappant, c'est qu'il n'y a pas une mesure pour l'emploi" s'est également indigné François Bayrou, qui est donc persuadé que le programme présenté par Nicolas Sarkozy ne parviendra jamais à résoudre le déficit budgétaire et résorber le taux de chômage de la sorte. Mais l'autre reproche qu'adresse le candidat centriste au candidat UMP, c'est son insistance à parler immigration, "qui n'est pas le sujet principal, c'est l'emploi".

Une critique acérée qui permet de mettre en exergue sa propre campagne et son propre combat, alors que le centriste se dit très inquiet pour le sort de la France, dont il redoute un avenir à la grecque. Car, "si on ne se focalise pas sur l'essentiel, l'emploi, la production, notre modèle social va tomber dans les prochains mois (...) Face à cela, il y a deux thèses : ceux qui veulent couper dans tout. Moi, je me focalise sur l'activité. Pour rebondir, l'économie française doit avoir un effort soutenu et concentré. Quand on trace les grandes lignes, après tout s'éclaircit".