Présidentielle : grand oral féminin perturbé à Sciences Po.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le grand oral féminin des candidats qui se déroulait hier à Sciences Po a connu quelques incidents, malgré une bonne ambiance pour certains candidats.
Huit candidats devaient se rendre hier à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris pour passer un « grand oral » féministe face aux journalistes du magazine Elle. Si pour certains l’exercice s’est passé sans ambages, pour d’autres en revanche, l’intervention fut bien plus délicate.
Pour François Hollande, qui a été le premier à parler devant les étudiants et intervenants, le grand oral s’est très bien passé, et il a récolté bon nombre d’applaudissements pour ses explications développées sur son programme pour les femmes. François Bayrou en revanche, qui intervenait juste après, a eu un peu plus de mal dans la mesure où il se dit favorable à l’aménagement d’horaires de piscine pour les femmes, comme Martine Aubry l’instaura dans sa ville de Lille, non pas pour des considérations communautaires comme le prétend l’UMP mais pour permettre aux femmes en surpoids de faire de l’exercice sans craindre les regards. Une position que partage pleinement le centriste qui argue que « je pense qu’il y a des femmes, et pas seulement musulmanes qui, simplement parce que l’âge les a faites ce qu’elles sont…. » avant d’être chahuté par la salle.
Nathalie Arthaud et Nicolas Dupont-Aignan ne se sont pas fait remarquer, même si la première brilla par son acharnement à vouloir faire reconnaitre la parité, même par la force si nécessaire, et que le second proposa de mettre en place un label HF placé sur les produits dont les entreprises respectent la parité.
Mais les interventions qui causèrent le plus de soucis furent celles de Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. La première, qui dut faire face à de nombreuses critiques et huées, eut néanmoins le mérite de faire face à ces étudiants hostiles, contrairement au second qui préféra envoyer sa porte-parole, sous le prétexte fallacieux que sa sécurité était compromise, ce que dément fortement la journaliste d’Elle qui « pense que la sécurité de Nicolas Sarkozy n’était pas du tour en danger, je crois malheureusement qu’il a préféré ne pas venir plutôt que d’avoir à traverser une rue et le hall de Sciences Po, où il y avait des étudiants qui criaient des slogans ».
NKM s’est donc faite fortement chahutée et a quitté la salle après à peine cinq minutes. Mais Marine Le Pen elle a tenu bon, malgré les huées qui accompagnaient sa défense de dérembourser les « avortements de confort ». Cependant, la foule présente a apprécié que la candidate d’extrême-droite maintienne son cap et n’hésite pas à la jouer ‘rapport de force’, alors qu’elle savait être en terrain hostile.