Présidentielle : Royal et Hollande se réunissent à Rennes.
Publié le Par Jennifer Declémy
C'était un point fort de la campagne du candidat socialiste, qui a retrouvé hier soir à Rennes son ancienne compagne, également ancienne candidate. L'évènement a fait le buzz.
C'était un meeting attendu de longue date par les militants et sympathisants, qui n'avaient pas vu l'ancien couple réuni sur scène de la sorte depuis la campagne de 2007. Après la défaite de Ségolène Royal à la primaire et l'incident du Bourget, les deux anciens compagnons ont voulu prouver l'unité des socialistes derrière son candidat en tenant un meeting commun à Rennes.
Pour le partage des rôles, c'est clair : en première partie l'ancienne candidate parle aux abstentionnistes et tente de les convaincre, en seconde partie François Hollande détaille sa feuille de route et tape sur Nicolas Sarkozy. Et les 15 000 spectateurs présents sont ravis. Pour l'ancienne candidate, le plus important est donc d'aller voter socialiste dès le premier tour et elle veut donc "lancer un vibrant appel à tous ceux qui veulent s'abstenir de venir voter" car "personne ne doit laisser à d'autres sa place d'électeur et j'en appelle à la mobilisation citoyenne".
Mais c'est aussi un appel aux quartiers populaires qu'elle a lancé hier soir, elle qui les avait séduit en 2007, et qui tente donc de ranimer la flamme, au profit de son successeur, pour qui elle milite désormais sans ambages. Et pour les convaincre, elle détaille certaines mesures du programme du candidat, comme la lutte contre la finance, l'aide aux PME ou la mutation écologique.
Puis c'est François Hollande qui la remplace sur scène, et pendant quelques brèves secondes les militants pourront voir l'ancien couple ensemble, l'une "passant le flambeau" à l'autre, qui se félicite de cette présence, "c'est une belle réunion car Ségolène Royal est là, qui a mené une campagne courageuse et imaginative (...) Ségolène Royal est là comme le symbole de l'unité qui avait manqué en 2007 mais qui est là maintenant, puissante, irréversible".
Après cet hommage rendu, c'est donc à Nicolas Sarkozy que François Hollande s'est consacré, tapant dessus sans relâche, devançant l'annonce du programme, "son programme c'est son bilan en pire", et en miroir il y oppose ses propres propositions, symboliques mais aussi concrètes, avec toujours au passage des piques contre son rival, acérées, de plus en plus puissantes.