Présidentielle : le programme de Mélenchon évalué à plus de 100 milliards.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après l'engouement de la presse qui découvrait son nouveau chouchou politique, celui qui monte dans les sondages, place au temps du chiffrage, étape incontournable de cette campagne inédite.
Plus de cent milliards d'euros : voilà ce que coûterait une application du programme du candidat du Front de Gauche qui promet tout, et peu importe si ça coûte cher, "à la fin ça apporte du rêve" sourit-il. Mais les éditorialistes et journalistes eux prennent peur devant ces montants très élevés.
Jean-Luc Mélenchon n'a jamais véritablement chiffré le coût de son programme, mais maintenant qu'il joue dans la cour des grands, devenu le troisième homme, et que les médias l'adorent (notamment le Figaro apparemment), tout le monde se penche sur le coût des mesures très généreuses de l'ancien socialiste : smic à 1 700 euros, retraite à 60 ans, développement des places en crèches....Autant de mesures qui font peur à certains cercles qui se sont penchés sur cette plateforme présidentielle.
Si le camp du Front de Gauche assure que les plus de cent milliards de dépenses sont compensées par des recettes estimées entre 150 et 200 milliards d'euros, les instituts étudiant les programmes présidentiels estiment que certaines réformes coûtent extrêmement cher : 27 milliards annuels pour les retraites, entre 23 et 76 milliards pour le remboursement des dépenses de santé à 100% ou encore plus de cent milliards pour les renationalisations de certaines entreprises.
De telles annonces font naturellement bondir le patronat qui assimile déjà le candidat "à un retour de la Terreur" dixit Laurence Parisot, tandis que les autres candidats l'accusent de démagogie. La vérité est peut-être, tout simplement, que le sujet de la dette ne préoccupe pas l'ancien sénateur qui songe avant tout au social et revient dans une logique de partage des richesses que l'on n'avait pas connue en France depuis très longtemps. Et si c'est irréaliste, cela plait aux français en tout cas : selon un dernier sondage, 38% des français sont d'accord avec ces propositions.