L'opposition dénonce la mise en scène des arrestations d'islamistes.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après la deuxième vague d'arrestations d'islamistes radicaux, les partis de l'opposition dénoncent leur mise en scène, à moins d'un mois de l'élection présidentielle.
Petit à petit le drame de Toulouse s'estompe dans les esprits et la volonté du Gouvernement de maintenir ce sujet dans le débat public commence à sérieusement agacer les partis de l'opposition qui, s'ils sont restés relativement discrets lors de la première interventions, ont cependant haussé le ton à la deuxième vague d'arrestations d'islamistes radicaux qui est survenue ce matin, dénonçant "l'instrumentalisation" et la "mise en scène" des arrestations.
Le problème n'est pas tant ces arrestations, que personne ne conteste, mais la médiatisation faite autour, et surtout leur multiplication alors qu'avant Toulouse personne n'en parlait jamais, et surtout pas Claude Guéant ou Nicolas Sarkozy. François Bayrou le premier s'est déchainé sur Itélé, déplorant "la forme publicitaire et la mise en scène" de ces opérations. "Que l'état assume sa responsabilité en mettant sous contrôle ou en interdisant des rassemblements ou bandes qui seraient soupçonnés, c'est bien. Que ça se fasse devant les journalistes convoqués, les caméras, je trouve ça plus étonnant" a ainsi asséné le candidat centriste d'un ton sec.
François Hollande, qui parlait à peu près au même moment sur RTL, a lui aussi fait le même constat, arguant que "nous aurions du, peut-être, faire davantage avant. S'il y a des soupçons, s'il y a des risques, ils doivent être conjurés. Ce qui peut surprendre c'est pourquoi le faire après un acte terroriste qui a, c'est vrai, profondément affecté les esprits". La première secrétaire de son parti a abondé dans le même sens en se disant "choquée" par le "spectacle" de ce matin.