Présidentielle : Arnaud Montebourg trouve des convergences avec le Front de Gauche.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le député de Saône-et-Loire est officiellement celui chargé de faire le lien entre Jean-Luc Mélenchon et François Hollande. Une tâche dont il s'applique avec zèle, tout en ne promettant pas monts et merveilles.
Nommé représentant spécial du candidat socialiste il y a quelques semaines, le troisième homme de la primaire a pour clair objectif de séduire les électeurs de Jean-Luc Mélenchon pour les ramener dans le giron du Parti Socialiste dès le premier tour de l’élection. Et Arnaud Montebourg met beaucoup de zèle dans cette tâche.
Dans un entretien accordé au JDD hier, le député socialiste a tenu à souligner les convergences entre le PS et son ancien membre, notamment « la confrontation inéluctable entre les peuples et la finance », mais aussi « la volonté commune de renégocier le traité européen austéritaire ». Preuve de la bonne volonté du socialiste, il emploi même le vocabulaire du trublion de la gauche.
« La présidentielle n’est pas une élection de fabrication de programme. C’est une élection sélectionne le chef de l’état. Les législatives ont pour objectif de construire l’union des programmes. C’est dans ce cadre-là que l’on peut négocier avec Jean-Luc Mélenchon et les partis composant le Front de Gauche » souligne-t-il, renvoyant donc les négociations aux législatives, ce qui laisse de la marge de manœuvre à son candidat.
Cependant, pierre dans le jardin d’une éventuelle négociation, Arnaud Montebourg a estimé hier que l’accord passé avec les écologistes en novembre dernier ne s’appliquerait certainement pas, étant donné « le nombre de problèmes et de questions qui ont été pointées », et ce notamment la question des circonscriptions, à laquelle il était d’ailleurs très opposé dans son propre département. Et si effectivement le score d’Eva Joly est aussi mauvais que les sondages le disent à présent, tandis que celui du Front de Gauche s’avère beaucoup plus élevé, les socialistes pourraient privilégier ce partenaire au détriment des écologistes durant les législatives.