Présidentielle : François Bayrou déplore le ton de la campagne.
Publié le Par Jennifer Declémy
Relégué à la cinquième place de la course à la présidentielle, François Bayrou déplore le ton de la campagne présidentielle, qui ne se soucie pas des vrais problèmes.
« Aucun des problèmes vitaux du pays ne sont exposés devant les français » s’est plaint le candidat centriste, qui, à trois semaines du premier tour s’alarme des problèmes traités par les candidats qui refusent de parler « des problèmes vitaux » des français. Et le leader du Modem prévient ses rivaux : si la situation se dégrade, c’est « une rupture du contrat social » qui attend la France.
« La France peut dans quelques mois être dans la situation de l’Italie, de la Grèce ou l’Espagne. Cette situation-là, c’est couper dans les retraites, couper dans les salaires des fonctionnaires, imposer une politique (…) de rupture du contrat social qui est le nôtre » explique François Bayrou, alarmé par l’absence de la crise dans les débats présidentiels.
Et pour le député du Béarn, le seul homme qui puisse remédier à cette situation, c’est bien lui et son programme, et son pronostic est limpide : « la baisse de la dépense publique est absolument indispensable pour que la France survive ».
Pour remédier au ton de la campagne, le candidat centriste tombe d’accord avec Nicolas Dupont-Aignan sur l’idée d’organiser un débat entre tous les candidats, avant le premier tour, débat qu’il juge « indispensable (…) je trouve qu’il est complètement anormal qu’il n’y ait pas de confrontation d’idées dans cette élection. Je trouve que les grandes chaines publiques en particulier doivent prendre la responsabilité d’organiser ce débat » a-t-il exprimé.
Le candidat souverainiste a adressé un courrier au Conseil Constitutionnel cette semaine pour demander la tenue d’un tel débat, réclamant aux journalistes indépendants de mettre cela en place, comme ce fut le cas pour les primaires.