Présidentielle : LePen attaque le Qatar.
Publié le Par Jennifer Declémy
Ce n'est pas la première fois, mais les tueries de Toulouse et Montauban lui offrent la parfaite opportunité pour s'en prendre au Qatar et prétendre que ce pays finance le fondamentalisme islamique. Une accusation reposant sur aucune preuve...
Pour Marine Le Pen, l'instrumentalisation du drame de Toulouse ne fait que commencer, et elle compte bien surfer sur la vague anti-islam jusqu'au premier tour de la présidentielle. Après son discours violent de dimanche dernier contre les immigrés, c'est au tour du Qatar de se trouver dans sa ligne de mire, pas pour la première fois cependant.
Invitée hier de LCP, la candidate d'extrême-droite a violemment attaqué ce pays, l'accusant de "financer le fondamentalisme islamique", pas seulement en France mais dans le monde entier, de par sa puissance économique.
"On retrouve dans ces influences le Qatar qui investit dans nos entreprises stratégiques (...) sans que l'état français n'y voit absolument aucun inconvénient" a-t-elle lâché, fustigeant les "meilleurs amis de Nicolas Sarkozy" et accusant, beaucoup plus grave, l'émirat du Qatar de financer le fondamentalisme en France qui serait, à l'entendre, une menace complètement minimisée. Cependant, l'héritière de Montretout n'apporte aucune preuve pour étayer ses dires.
"Le rapport entre le Qatar et la campagne présidentielle est essentiel puisque encore une fois on s'aperçoit que le Qatar, qui est un des meilleurs amis de Nicolas Sarkozy depuis des mois, investit dans nos entreprises stratégiques et dans nos banlieues. Vous croyez qu'ils investissent pourquoi ?" a dénoncé Marine Le Pen, avançant la thèse d'une sorte de conspiration du Qatar qui voudrait faire installer la charia en France. Jusqu'à présent, absolument aucune preuve ne montre que le fondamentalisme s'installe en France et que le Qatar aurait ce genre d'ambitions. Au contraire, il semble que l'objectif principal de ce pays soit de multiplier ses richesses économiques et asseoir sa puissance économique dans différents pays, pour ainsi préparer l'après-pétrole.
Pour aller plus loin : le Qatar rachète-t-il le monde ?