Présidentielle : le Front de Gauche ne veut pas participer à un gouvernement Hollande.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le leader du Front de Gauche l'a répété une nouvelle fois hier soir : en cas de victoire de la gauche, il ne deviendra pas un ministre de François Hollande.
A toutes les mauvaises langues qui l'accusent déjà de lorgner sur un ministère, Jean-Luc Mélenchon met les points sur les i : il ne s'appelle pas Cécile Duflot et en cas de victoire socialiste, il n'ira pas siéger dans un Gouvernement PS-EELV, et ce même s'il obtient un excellent score.
"Je représente des courants, des électeurs qui ont des avis peut-être différents sur cette question, et je ne dois trahir personne. Il reviendra aux composantes du Front de Gauche de prendre position. Pour le moment, je constate que toutes ses formations excluent de rentrer dans un Gouvernement qui appliquerait une politique de rigueur laissant de côté les grandes propositions du Front de Gauche" a-t-il ainsi explicité hier dans un entretien à la presse, confirmant ce qu'il affirmait depuis plusieurs mois déjà.
Mais Jean-Luc Mélenchon, l'homme qui monte à gauche, pèse de plus en plus sur la gauche du Parti Socialiste, qui devient consciente qu'elle ne pourra pas, en toute logique, accorder des ministères à des écologistes qui ne représentent rien dans cette élection, et ignorer un Front de Gauche rassemblant 15% de l'électorat environ. Et l'ancien socialiste est parfaitement conscient de cette situation, et interpelle donc une nouvelle fois le candidat du PS, fustigeant l'attitude de ce dernier qui ne veut pas débattre avec lui.
Hier soir, le Front de Gauche a également appelé à un débat entre tous les candidats avant le premier tour, et s'adresse tout particulièrement aux médias, demandant aux chaines télévisés d'organiser des débats, comme cela fut fait lors des primaires socialistes. Une initiative souhaitable, mais qui ne rencontrera probablement aucun écho.