Présidentielle : François Hollande repart en campagne.

C'est un retour en campagne difficile pour le candidat socialiste qui doit s'adapter à la nouvelle donne politique et répondre à l'UMP, sans donner l'impression de les attaquer alors que les français sont encore traumatisés par la mort de ces sept personnes. Pour son retour en campagne, François Hollande a choisi de parler de sécurité, valeurs et république.

Le ton solennel et la mine grave, le candidat du Parti Socialiste a une nouvelle fois rendu hommage aux victimes avant d'appeler "au principe de primauté du droit, la justice, le respect de la personne humaine, l'égalité". Pour lui, la solution est claire "ce n'est pas de moins de république dont nous avons besoin, ce qui nous rendra plus forts, c'est plus de république".

Avec le souci d'apparaitre comme un président possible et rassembleur, il a balayé les polémiques qui ont repris mais n'oublient pas d'attaquer "le président par éclipses" où "tant de choses ont été oubliées pendant le quinquennat...même les lois qu'il a fait voter, il ne les applique pas !" s'est-il, exclamé, faisant référence à la boulimie législative de l'actuel président. Et il n'oublie pas de tacler la récente attitude de Nicolas Sarkozy cette semaine, en rappelant que "le rassemblement c'est une constance, pas une posture".

Cependant, conscient que la droite va venir attaquer la gauche sur le terrain sécuritaire, lui qui représente un parti souvent présenté comme laxiste et angélique, il a aussi parlé sécurité, pour montrer toute sa fermeté en la matière. Citant Robert Badinter pour qui "l'état de droit ce n'est pas l'état de faiblesse", François Hollande a décliné ses différentes proposition et promis qu'il ne laisserait jamais le terrorisme gagner s'il était élu chef de l'état.