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Le député Hugo Prévost poussé par LFI à la démission

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Copie d'écran Ass. Nat.


Le député Hugo Prévost a démissionné ce mercredi 9 octobre. Suite à une procédure intentée par La France insoumise qui l'a exclu de son groupe à cause de "faits graves à caractère sexuel". Aucune plainte, aucun jugement... Juste "la justice du parti".

L'affaire rappelle les procès à l'époque du Président Mao, en Chine... A ce jour, l'ex-député Hugo Prévost n'est coupable de rien, puisqu'il n'a pas été jugé. Il est innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, c'est la loi, c'est même la Constitution. Pourtant, le mardi 8 octobre, il a été "auditionné" par des membres de La France insoumise qui ont rendu une décision. Ce que France Info résume ainsi...

 

Le groupe parlementaire de La France insoumise avait annoncé mardi son exclusion pour "faits graves à caractère sexuel pouvant relever d'infractions pénales, antérieurs à son élection". Le groupe avait expliqué, dans un communiqué, avoir pris cette décision après avoir auditionné Hugo Prevost, justifiant cette sanction par "la gravité des faits reprochés et leur caractère systémique".  

 

Un comité de vigilance et une audition qui vaut audience

 

Voici le communiqué, où l'on apprend qu'un "Comité de vigilance" a établi un dossier et que "l'accusé" a été entendu et donc, jugé... Tout en rappelant qu'il existe une vraie justice. Mais ailleurs...

 

 

Démission du député et de sa suppléante

 

Très vite, le lendemain, la suppléante du député de l'Isère, Salomé Robin, demande sa démission et annonce la sienne dans un communiqué. "N'ayant absolument plus rien à voir avec Hugo Prévost, je vous annonce que je quitte mon rôle de députée suppléante", écrit-elle. On peut comprendre qu'elle soit fâchée avec lui, ou déçue, à titre personnel. Mais en tant que députée suppléante, elle doit bien plus à ses électeurs et à la Nation... Ce n'est pas sa priorité, son devoir ? Elle jouait "un rôle" ?

 

 

Ma réaction suite aux communiqués du groupe parlementaire LFI et de l’Union Étudiante. pic.twitter.com/z6Fc5B6aWt

— Salomé Robin (@SalomeRobinD) October 9, 2024

 

Que reproche-t-on à Hugo Prévost ? Une forme de domination masculine qui "n'a pas sa place dans nos orgas (organisations)", dit l'Union étudiante, qui sert ici de procureur... Deux pages de réquisitoire rendues publiques sur Twitter... Ici, on lutte contre "la survenance des VVS". 

 

 

Communiqué : Les agresseurs n'ont pas leur place dans nos orgas

Nos orgas ne sont pas imperméables au patriarcat, nous nous devons de nous prémunir à tous les niveaux contre la survenance des VSS. Nous nous tenons aux côtés des victimes de violences et leur disons notre soutien. pic.twitter.com/fH8pRnB0IP

— L’Union Étudiante (@unionetudiante_) October 8, 2024

 

Aucune plainte

 

Tout cela semble relever du conseil de classe et du niveau lycée... Néanmoins, le député Hugo Prévost annonce sa démission dans un communiqué. 

 

 

 

Sens de l'honneur ou aveu ? Juridiquement, le citoyen Prévost est innocent. S'il y avait des actes à relever contre lui devant la justice, on peut penser, vu son âge, qu'ils ne seraient pas prescrits : pour un délit, le délai de prescription est de six ans. Cependant Le Parisien note...

 

Le parquet de Grenoble a indiqué de son côté mercredi n’avoir reçu « aucune trace de plainte » concernant le député.  

 

"Où sont les femmes ?" Comme hurlait le chanteur... Aucune n'a estimé nécessaire de déposer une plainte... Sinon aux collègues, aux membres du parti. D'où cette forme de justice parallèle.
Le parti La France insoumise s'est déjà fait remarquer par les affaires Adrien Quattenens (condamné pour violences conjugales en 22), Taha Bouhafs et Eric Coquerel, en 22 aussi, accusés par le même "Comité contre les violences sexuelles et sexistes", rappelle Le Parisien...