Manifs : marée basse autour de Mélenchon
Publié le Par Fabrice Bluszez
Y avait-il 26,000 manifestants à Paris ? Ou 160.00 soit six fois plus comme l'affirme La France insoumise ? Le chiffre national serait de 300.000 manifestants, selon LFI, 110.000 selon le ministère de l'Intérieur... La mobilisation a été faible.
Après l'annonce de la nomination de Michel Barnier (LR) comme Premier ministre, après aussi quasi deux mois d'hésitations suite à une dissolution hâtivement prononcée, il faut croire que les Français se sont accommodés de voir en cette rentrée un presque retour à la normale. Rien ne permet une destitution du président de la Répubique par la rue. Sans doute le réalisme l'a emporté contre le romantisme révolutionnaire de La France insoumise.
M. Macron, il n'y a rien au-dessus du peuple souverain !
Retrouvez ma prise de parole à l'occasion de la #MarcheDestitution.
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On n'oubliera pas le résultat des élections législatives, avec un citoyen sur trois qui vote pour un député du Rassemblement national (126 sièges). Le réalisme, c'est de constater l'émiettement des partis, l'incapacité à s'unir... Sauf à gauche, dans un Nouveau Font populaire (180 sièges) d'où émerge seulement Jean-Luc Mélenchon, lequel n'est pas député, mais où le Parti socialiste a 64 sièges et le Parti communiste 9 seulement. A droite, la situation est pire : les Républicains affichent 39 sièges.
Aurait-il été logique de nommer un Premier ministe issu de la coalition la plus importante, celle du Nouveau Front poulaire ? Combien de temps aurait-il tenu avant une motion de censure ? Combien de temps tiendra Michel Barnier ? Pour l'instant, faire donner la rue a échoué. Sans surprise.