Présidentielle : à Valence François Hollande remobilise ses troupes.
Publié le Par Jennifer Declémy
En déplacement à Valence le candidat socialiste a réagi au sondage donnant Nicolas Sarkozy en tête du premier tour pour rappeler à tout le monde les enjeux du scrutin et appeler au vote utile.
Il descend un tout petit peu de son nuage de vainqueur, mais pas trop non plus. Affichant un calme à toute épreuve, François Hollande veut rester vigilant, sondage ou pas sondage, et le nouvel élément de langage du Parti Socialiste et de son équipe est déjà claironné sur toutes les ondes : rien n'est gagné, rien n'est joué et tout le monde reste prudent. Alors en attendant, on mobilise tous les électeurs de gauche.
"L'enjeu se précise, il est simple. Est-ce que la France veut poursuivre avec la candidat sortant la politique qui a échoué ? (...) Un quinquennat n'est pas un stage d'apprentissage. Il convient de s'y préparer suffisamment à l'avance pour ne pas être surpris par les évènement" a déclaré le candidat, décidé à réactiver la logique anti-Sarkozy de cette élection, qui, il le sait, peut être très puissante. Aussi il a consacré la quasi intégralité de son discours à attaquer son adversaire, sans demi-mesure.
"Ne vous laissez pas impressionner par le déferlement de l'argent, le cortège des images, l'accumulation des sondages" a-t-il enjoint à ses troupes, en référence au meeting de dimanche qui a montré sur toutes les ondes un spectacle à l'américaine au coût modeste de presque quatre millions d'euros. Le candidat socialiste lui veut rester simple et parler aux français, mais il prévient également que son camp que la tentation Mélenchon, ça va bien cinq minutes mais le 22 avril il faudra qu'une véritable dynamique en sa faveur s'enclenche s'il veut battre Nicolas Sarkozy en mai.
"Ce sondage a un effet pédagogique, il sonne un signal de rembolisation", veut croire François Hollande qui a, à plusieurs reprises ces dernières semaines, tiré les oreilles de tous ceux qui étaient déjà en train de se distribuer les postes. Cependant lui-même reste optimiste face à la foule, pronostiquant un changement de vent, un nouveau souffle dans la politique, "nous sommes dans l'opposition depuis dix ans, ça ne va pas durer" pronostique-t-il.