Présidentielle : Martine Aubry s'excuse au Maroc.

Martine Aubry n'en a pas fini de dénoncer la politique et le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Faisant campagne avec ardeur, c'est aujourd'hui au Maroc qu'elle se trouve, où elle a rencontré son interlocuteur socialiste marocain, mais aussi le chef du gouvernement de ce pays, pour parler de la mise en oeuvre de la constitution et l'évolution politique du pays. Mais la maire de Lille a également tenu une réunion, durant laquelle elle a fustigé les discours de Dakar et de Grenoble, ces discours "qui nous font honte".

"Ce n'étaient pas des discours dignes de la France. Quand on est en République, on doit respecter ceux qui sont en face", a-t-elle déclaré devant l'opposition marocaine. Une occasion idéale pour Martine Aubry de dégainer ses munitions, presque comme si c'était elle en campagne contre Nicolas Sarkozy. "Nous gardons de tous les présidents de la république de bonnes choses, même si nous les avons combattus. De Gaulle avec le conseil national de la résistance, Pompidou qui a réindustrialisé la France, Giscard avec la réforme de l'Europe et la réforme de l'IVG (...) Jacques Chirac qui s'est opposé à la guerre en Irak (...) Mais quand je regarde, sans le citer, je me dis, nous n'avons pas grand chose dont nous pouvons être fiers, de notre président".

Entré en campagne tardivement à côté de François Hollande, pour cause de parti socialiste qu'il fallait gérer, et accord avec les verts à négocier, Martine Aubry aujourd'hui est tellement présente et importante dans la campagne socialiste que certains murmurent que c'est elle qui ira à Matignon. Une chose est sûre en tout cas, la première secrétaire du PS semble apprécier se trouver sur le ring pour attaquer le président sortant, même si ce n'est pas pour son propre compte.