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Présidentielle : les radicaux rallient Nicolas Sarkozy sans joie.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Sylvain Thomas/AFP


Annoncé prématurément hier par Jean-François Copé, le ralliement de Jean-Louis Borloo à Nicolas Sarkozy devrait être officialisé dimanche prochain à Villepinte, mais c'est un ralliement qui s'effectue la mort dans l'âme.

Il n'y a pas qu'Alain Juppé qui soit mécontent de la tournure de la campagne de son candidat (voir ici), les humanistes et représentants de la droite modérée également ne sont pas contents de voir que les revendications politiques de la Droit Populaire soient satisfaites aussi facilement. Face à la dérive droitière de Nicolas Sarkozy, le Parti Radical qui doit annoncer samedi, lors de son congrès, son futur ralliement, ne saute pas de joie et s'apprête à rejoindre l'UMP en trainant les pieds.

Hier après-midi Jean-François Copé a annoncé, prématurèment, que l'ancien ministre radical serait bien présent à Villepinte et pourrait même prendre la parole, avant d'être démenti par son adjoint Marc-Philippe Daubresse, maire de Lambersart et également représentant de cette droite modérée qui a même surpris les esprits en déclarant "il a toujours indiqué que s'il y avait un deuxième tour Sarko-Hollande, il voterait Hollande...euh Sarkozy". Joli lapsus qui en dit long.

Jean-Louis Borloo en personne a démenti cette information par un communiqué de presse, et Rama Yade fait également durer le suspens sur son ralliement que tout le monde attend. Point d'enthousiasme en effet chez les radicaux qui n'ont en réalité aucun autre choix, s'ils veulent avoir des députés en juin prochain. Outrés par la dérive à l'extrême-droite de Nicolas Sarkozy, qui donne des gages au FN et risque de le faire monter en puissance, les radicaux envoient quelques signaux de ralliement, mais très timides, et on peut parier qu'ils livreront un service plus que minimum dans la campagne. D'ailleurs, la fédération de la Haute-Garonne a présenté une motion de défiance au président sortant pour le congrès, réclamant une neutralité dans l'élection.

Il y a quelques semaines l'ancien maire de Valenciennes avait rencontré François Bayrou pour voir si une alliance était possible, avant d'abandonner l'idée, guère convaincu par les chances du centriste. Beaucoup de sujets heurtent aujourd'hui sa conscience politique, comme le refus du mariage gay et la polémique de la viande halal mais il n'a personne d'autre à rallier, d'autant plus après la polémique Veolia. Un ralliement de raison qui leur profitera peut-être en cas de victoire, mais risque fort de coûter cher en cas de défaite...