Présidentielle : l’UMP en pleine panique.
Publié le Par Jennifer Declémy
Devant les sondages qui ne décollent pas et annonce une défaite retentissante, beaucoup d'élus de l'UMP paniquent à l'idée de perdre leurs postes.
Avec la fin de la session parlementaire pour les députés hier, certains d’entre eux ont ressenti une bouffée d’angoisse due à l’incertitude de leur reconduction ou non en juin prochain. Alors que les courbes refusent de se croiser, et que leur candidat effectue une campagne assez mauvaise pour le moment, ils sont plusieurs à l’UMP à avoir peur d’une débâcle presque annoncée.
« Ce n’est pas compliqué, chez nous il y a ceux qui pensent que c’est irrémédiablement foutu et ceux qui mettent tellement de conviction à nous persuader du contraire qu’on va finir par les croire », soupire le député Jean-Pierre Nicolas qui est aussi et surtout ébranlé par la tournure que prend la campagne de Nicolas Sarkozy, en s’axant sur l’immigration et la viande halal, alors que beaucoup de ténors du parti, dont Jean-Pierre Raffarin, Jean-François Copé, Bruno Le Maire, François Fillon et Alain Juppé qui hier, lors de la réunion de la majorité, ont presque supplié le président de changer de cap.
Ce qui est reproché à l’équipe présidentielle, pêle-mêle, c’est le débat halal, la discours trop dur sur la droite, sa porte-parole qui ne connait pas le prix d’un ticket de métro et qui a une allure bien trop bourgeoise pour bien remplir son rôle et l’inexpérience de son équipe qui a contribuée aux incidents de Bayonne. Cet après-midi la rumeur court même que NKM serait bientôt remplacée par Franck Riester dans son rôle de porte-parole.
Ils sont beaucoup à dire en off désormais que c’est quasiment plié et qu’ils sont prêts à faire leurs valises, dont le Premier Ministre qui confie à un proche « il y a un problème sur la personnalité et le style du président ». Et ce dernier, avec Jean-François Copé, ont déjà les yeux rivés sur l’après-présidentielle, percevant la défaite, et se consacrant sur le seul endroit qui focalisera l’attention des médias si la gauche arrive au pouvoir : le parti UMP.
« En cas de défaite, la majorité sera un champ de ruine. Tout sera à reconstruire comme en 1997, personne ne peut prévoir ce qu’il adviendra », prévient déjà un élu qui assiste en coulisses à la bataille entre les entourages des deux hommes qui se préparent à s’affronter pour remporter la direction du parti. L’actuel espère la conserver durant tout le quinquennat, pour ainsi avoir une chance pour 2017, tandis que le premier ministre espère devenir à la fois député et chef de parti, clairement pas prêt à redevenir un simple élu de second rang.