Présidentielle : Marine Le Pen réclame des observateurs internationaux.

On ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer, mais la dernière trouvaille de Marine Le Pen pour mettre en exergue dans le débat public sa posture de victime des méchants socialistes et UMPistes, est de dénoncer le manque de démocratie inhérent à notre système politique, qui nécessiterait la présence d'observateurs internationaux lors du prochain scrutin.

Nonobstant le fait que ce genre de procédures est réservé aux pays connaissant un état de dictature, ou du moins de fort soupçons de manquement à la démocratie qui alertent l'opinion mondiale, Marine Le Pen justifie sa demande en évoquant l'élection de 2002, pendant laquelle soit-disant il y aurait eu de nombreuses fraudes en faveur de Jacques Chirac. Naturellement elle ne dispose d'aucune preuve, mais cela ne l'empêche pas de transformer cette déclaration en vérité incontournable.

"Je n'ai tellement plus confiance dans le fonctionnement démocratique français que si je je suis candidate, je me pose la question de savoir si je ne vais pas demander à des organisations internationales de venir surveiller l'élection" a-t-elle ainsi déclaré hier sur RFI.

Cet argument du manque de démocratie en France est récurrent dans la bouche de l'héritière de Montretout qui aime à se plaindre du manque du place que le système politique lui réserve. Mais une telle posture est d'une hypocrisie complète quand on connait l'admiration même que porte la candidate d'extrême-droite au président russe Vladimir Poutine, qui rien que dimanche dernier a été élu grâce à des fraudes trés massives, filmées, diffusées et constatées de manière incontestable. Accuser le PS et l'UMP de ne pas faire vivre la démocratie en France, et de fraudes dans les élections, quand on prend soi-même modèle sur Poutine, c'est quand même très fort.