Nouvelle prise de bec entre le FN et la presse.

Le FN n'a décidément pas de bonnes relations avec la radio du service public, France Inter. Après les deux récentes visites de Marine Le Pen dans la matinale de Patrick Cohen où ce dernier, aidé de Thomas Legrand et Bernard Guetta, avaient brillamment confronté la candidate d'extrême-droite à ses contradictions, notamment sur la Syrie, c'est au tour de la journaliste Pascale Clark de faire les frais de la colère de Louis Aliot, numéro deux du parti.

 

La journaliste de France Inter avait voulu revenir sur le terme "IVG de confort" utilisé par Louis Aliot lors d'une émission sur France2 il y a quelques semaines, mais aussi sur la déclaration de Marine Le Pen ce week-end qui souhaite dérembourser cette opération. Face au frontiste trouvant "inadmissible que des femmes se servent de l'avortement en tant que contraception", Pascale Clark lui a demandé de répéter ces termes, droit dans les yeux, ce que Louis Aliot a fait.

Réponse immédiate de la journaliste qui trouve à raison le terme "dégueulasse" car c'est méconnaitre totalement la réalité de cette procédure et de ce que subissent les femmes passant par là. Louis Aliot, énervé, lui répond alors que c'est elle qui est "dégueulasse" et qu'elle devrait plutôt "faire son travail et regarder l'article" d'un docteur qui avait utilisé ce terme dans le Figaro.

Cet épisode illustre une nouvelle fois les relations difficiles qu'entretient le parti d'extrême-droite avec la presse. Cependant, on note ces dernières semaines une agressivité redoublée parmi ses membres, certainement liée aux difficultés de campagne de l'héritière de Montretout et sa probable absence au second tour, contrairement à ce qu'elle espérait.