Présidentielle : Jean-Luc Mélenchon appelle à la révolution.

En meeting à Rouen hier soir, devant près de 7 000 personnes, le candidat du Front de Gauche, galvanisé par les sondages qui le situent enfin au-dessus des 10% d’intentions de vote, continue d’attaquer le Front National tout en appelant les français à se redresser, civiquement bien sûr.

« Il faut ouvrir une brèche en abattant le pouvoir de Sarkozy et de la vermine fasciste (…) Cette force nous l’avons projetée contre le pire (…) le chien de garde de la droite, Le Pen ! Le FN ! C’est nous qui pour l’honneur de la gauche (…) avons les premiers levés le signal du combat » s’enflamme le leader, fier de son non-débat avec Marine Le Pen car « pour la première fois en trente ans, c’est la gauche qui fait baisser les yeux à l’extrême-droite ! ».

L’ancien sénateur a d’ailleurs rebondi sur la polémique du halal, se moquant des deux candidats qui la reprennent en considérant que ce n’est rien d’autre qu’une « histoire de fou (…) Quand on commence avec le halal, on continue avec casher et la République se trouve tout à coup confrontée à un débat qui nous ridiculise à la face de l’univers (…) Mais non, on n’attrape pas le judaïsme ni l’islam en mangeant de la viande ».

Appelant ses militants et sympathisants à lutter contre l’extrême-droite sur le terrain, en démystifiant ses propositions, Jean-Luc Mélenchon a également tenu à saluer la mesure de François Hollande sur la taxation à 75% des revenus les plus élevés qui « est un bon début » et a fustigé les riches qui menacent de partir en leur promettant, en rigolant, de les pourchasser sans limites.

Citant la révolution de 1789, la victoire de Mitterrand et prônant l’instauration d’une Vie république, l’ancien socialiste se dit persuadé que « la révolution citoyenne est commencée » et que « l’insurrection civique » va débuter, dès le 18 mars notamment, avec la réunion place de la Bastille à Paris.