Hippodrome de Compiègne : la police est allée à l'UMP.
Publié le Par Jennifer Declémy
L'affaire de l'hippodrome de Compiègne continue d'avancer, avec les investigations de la police qui s'est rendue en janvier au siège de l'UMP pour enquêter sur la liste des donateurs du parti. PUBLICATION DU DROIT DE REPONSE.
Selon une information du journal le Monde qui a été depuis confirmée, les enquêteurs de l'affaire de l'hippodrome de Compiègne se sont rendus au siège de l'UMP en janvier pour jeter un coup d'oeil au fichier recensant les grands donateurs du parti présidentiel. Selon les responsables de l'UMP, "ils cherchaient deux noms dans le fichier des grands donateurs de l'UMP. Nous leur avons donné accès au fichier. Apparemment, ils n'ont rien trouvé et ne sont pas repartis avec le fichier".
La vente de l'hippodrome de Compiègne, réalisée par Eric Woerth à l'époque où il était ministre du budget, fait actuellement l'objet de deux instructions parallèles. Les enquêteurs, en se rendant rue de la Boétie, espérait trouver les noms d'Antoine Gilibert et Armand de Coulanges dans le fichier des donateurs, ces deux hommes ayant racheté l'hippodrome.
La Cour de Justice de la République a également ouvert une enquête au motif de "prise illégale d'intérêt", concernant au premier lieu le député Eric Woerth, également mis en examen dans l'affaire Bettencourt. L'ancien ministre avait été entendu par cette cour le 4 mai 2011 en tant que témoin assisté et en tant que mis en examen. Il clame que cette vente s'est faite en toute légalité.
Pour aller plus loin : Eric Woerth est mis en examen.
Eric Woerth affirme être innocent.
Eric Woerth est convoqué chez les juges.
SUITE A LA PUBLICATION DE CET ARTICLE, L'AVOCAT DE LA SOCIETE DES COURSES DE COMPIEGNE ET DE MONSIEUR ANTOINE GILBERT A TENU A EXPRIMER UN DROIT DE REPONSE QUE NOUS PUBLIONS ICI.
« Messieurs Antoine GILIBERT et Armand DE COULANGES tiennent à rappeler qu'ils n’ont pas acquis l'hippodrome de Compiègne.
L'acquisition à été faite par la Société des Courses de Compiègne dont ils sont ou ont été président.
Il s'agit d'une association à but non lucratif remplissant une mission d'intérêt général comme toutes les sociétés de courses françaises et que toute spéculation de quelque nature que ce soit est formellement interdite par la loi. En cas de dissolution de l'association le boni de liquidation reviendrait de droit à l'état. »