Présidentielle : le camp Hollande s'embrouille sur l'assurance-vie.
Publié le Par Jennifer Declémy
Lundi soir, François Hollande n'a pas que parlé d'une augmentation des impôts pour les plus riches. Il a également évoqué le sujet de l'assurance vie, qui était passé à la trappe avant d'accuser un retour en arrière.
Lundi soir sur TF1, le candidat socialiste avait évoqué d'une phrase le sujet de l'assurance-vie, déclarant que "les revenus du capital doivent avoir le même régime que ceux du travail". Propos explicités dès le lendemain par Michel Sapin qui expliquait que "l'assurance-vie sera soumise au barème de l'impôt sur le revenu. Nous ne prévoyons pas de maintenir des abattements exonérant le fruit de ces placements".
17 millions de ménages français disposent aujourd'hui d'une assurance-vie et donc d'avantages fiscaux relatifs à cette assurance. Or, les propos de François Hollande viseraient à taxer les sommes retirées selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu, ce qui a suscité les protestations du secteur de l'assurance. Selon le directeur d'Axa France, "cette proposition tuerait l'assurance-vie".
Michel Sapin est donc intervenu une nouvelle fois pour revenir sur cette proposition et annoncer que "François Hollande tient beaucoup à l'application du principe de justice fiscale qui est que les revenus du capital doivent être taxés comme les revenus du travail (...) Mais ce principe doit être adapté à la spécificité de chacun des placements et chacun des outils d'épargne. S'agissant de l'assurance-vie, il parait légitime lorsque cet outil d'épargne est utilisé à court terme que le principe soit appliqué intégralement".
Autre couac dans la campagne de François Hollande donc, qui touche un sujet important mais qui disparait derrière les polémiques et joutes UMP-PS. François Hollande aurait presque de la chance que la campagne de Nicolas Sarkozy ne décolle pas, ce qui lui permet de plus garder l'avantage que ses fondements de campagne.