Nucléaire : le site de Bure évacué tôt ce matin
Publié le Par Fabrice Bluszez
Le site d'enfouissement de Bure (Meuse) était occupé par des militants anti-nucléaire. Il a été évacué par les forces de l'ordre ce jeudi matin.
Ils occupaient non pas le chantier du site d'enfouissement des déchets nucléaires mais un forêt voisin, le bois Lejuc, dans une ZAD (zone à défendre) qui pouvait devenir un deuxième Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Les militants hostiles au projet de Cigeo (centre indutriel de stockage de déchets géologique) ont été évacués par les forces de l'ordre.
Plusieurs associations soutenaient le mouvement des associations "ZiradiéEs" ou "Cedra"dont France Nature Environnement. Un rassemblement de tous était annoncé pour le week-end des 3 et 4 mars. Le ministère de l'Intérieur aura voulu éviter un maintien jusqu'au printemps de ce foyer de contestation. Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait averti le 16 février (rapporté sur LCP): « Nos responsabilités, nous voulons également les assumer face à ceux qui occupent illégalement des zones. Et dont je constate que nous avons trop longtemps accepté qu'ils les occupent. »
Ce mardi 13 février avait eu lieu à Bar-le-Duc (Meuse) le procès de trois militants accusés d'avoir porté atteinte au projet. Le site Reporterre l'explique...
Deux procès, trois accusés, qui viennent s’ajouter à la longue liste des interpellés, gardés à vue, mis en examen, condamnés, qui s’allonge au fil des mois. Premier volet de cette énième audience, deux sexagénaires, retraités et militants historiques de la lutte antinucléaire, comparaissent pour dégradation du bien d’autrui commise en réunion et refus de prélèvement ADN. D’après l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), à l’origine de la plainte, ils ont activement participé le 14 août 2016 à l’abattage d’un mur dans le bois Lejuc, censé protéger la zone où elle projetait alors de réaliser les travaux préparatoires au chantier de Cigéo.