Marine Le Pen était à Mayotte
Publié le Par Fabrice Bluszez
Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle, était mercredi 30 novembre et jeudi 30 dans le département de Mayotte. En images, par Yohann Deleu.
Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate à la présidentielle de 2017, a visité le département de Mayotte, dans l'océan Indien, entre Madagascar et l'Afrique. Elle a été reçue par les responsables locaux du Front national.
Un reportage photos de Yohann Deleu, journaliste, qui souligne : "En visite pour deux jours à Mayotte, Marine Le Pen y a reçu un bien meilleur accueil qu'à La Réunion. Sur l'île aux parfums, presqu'aucune voie discordante n'est venu perturber le show. A Mayotte, premier département de France pour les expulsions de clandestins, la thématique de l'immigration a fait mouche. La présidente du FN l'a bien compris et le parti, localement, surfe sur cette vague pour attirer des sympathisants."
On pourra lire aussi le compte-rendu du Journal de Mayotte sur cette visite.
Les cadres locaux du Front national accueillent leur candidate (photo Yohann Deleu).
Les premiers autocollants à la rose ont été placés sur ces véhicules mahorais (photo Yohann Deleu).
Au marché couvert de Mamoudzou, Marine Le Pen découvre les produits locaux (photo Yohann Deleu).
Des habitants arborent des banderoles sur des problèmes locaux (photo Yohann Deleu).
Après deux jours à Mayotte, la présidente du Front national y qualifie la situation de « véritable désastre ».
« Je constate une aggravation spectaculaire depuis la dernière fois que je suis venue » a-t-elle expliqué avant de reprendre l'avion.
Pour elle, une fois n'est pas coutume, c'est « le chaos migratoire qui entraîne un chaos sécuritaire, économique et social ».
« Aucun de ces problèmes, poursuit-elle, ne peut être réglé sans régler celui de l'immigration clandestine. »
Pour ce faire, la candidate propose, comme pour la métropole, la fin du droit du sol et des régularisations de clandestins, mais aussi pour Mayotte « la suppression de la scolarisation des enfants de clandestins ». Des enfants qui ont poursuit-elle « vocation à repartir avec leurs parents ». Fussent-ils nés en France.
Cette proposition vise à alléger « un système scolaire noyé par le nombre ». Mais elle ne règle pas le problème des enfants des rues, parfois appelés "enfants de la mer", dont les parents ont pu être expulsés, ou ne sont pas connus. Pour ceux-là, Marine Le Pen préconise de faire appel « aux organisations humanitaires internationales » et de créer des orphelinats.
« S'il faut prendre 2.000 enfants en charge, on le fera », offre-t-elle, laissant entendre l'octroi d'un budget illimité pour faire face aux défis que posera Mayotte au futur président de la République, quel qu'il soit.
« Je n'ai pas de vision comptable de la politique » argue la candidate en campagne, faisant le parallèle entre le coût potentiel de ses mesures et « le coût social de vivre avec la peur au ventre ».
Le ministère de l'Outre-Mer qu'elle propose de créer, serait bien le premier à avoir carte blanche sur la carte bleue.
Y.D.