Présidentielle : Florange s'invite dans le débat
Publié le Par Jennifer Declémy
Après Lejaby, Seafrance et Photowatt, c'est au tour de Florange de s'inviter dans la campagne présidentielle. Seule différence : les employés de cette entreprise ont clairement l'intention de faire perdre l'UMP si on ne se charge pas d'eux.
"Si Nicolas Sarkozy se défile, je vous garantis qu'à partir de la semaine prochaine et d'ici le 06 mai, Florange va être le cauchemar du Gouvernement" : voilà l'exécutif rhabillé pour l'hiver avec ces propos tenus par un salarié de Florange, dont vient d'être décidée par Arcelor Mittal la fermeture de deux hauts fourneaux au deuxième trimestre, avec comme conséquence la mise au chômage partiel de 3 000 personnes actuellement en CDI.
Alors que le géant industriel évoque une demande insuffisante, les salariés ont décidé cette semaine de mettre au chômage technique la direction de l'usine, en habitant les bureaux pour protester contre la prolongation de la suspension temporaire d'une partie de l'installation du site. Mais plus encore, les salariés prévoient toute une série d'actions hautement médiatiques et protestataires pour que Nicolas Sarkozy "mette à genoux le père Mittal", selon leurs mots.
Si le maire socialiste de la ville leur a garanti tout son soutien, et François Hollande leur a promis de réfléchir à une solution qui passerait par un nouvel état législatif, le Gouvernement, par la voix d'Eric Besson, a assuré qu'il avait le dossier en charge et se mobilisait, d'autant que "nous avons obtenu la confirmation que tous les efforts de maintenance seront poursuivis pour permettre le redémarrage". Les salariés pourtant ont du mal à y croire et veulent des garanties claires et nettes du candidat UMP, comme il a pu s'occuper de Lejaby et Photowatt.