Gouvernement : démission de Kader Arif
Publié le Par Raphaël Didio
En proie à des problèmes judiciaires, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Kader Arif, a présenté sa démission à Manuel Valls et François Hollande.
Ce n’est pas le plus connu des membres du gouvernement, mais sa démission après un nouveau scandale judiciaire ne risque pas de remonter la côte de popularité de François Hollande et ses troupes. Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Kader Arif a, d’après une information d’iTélé confirmée par plusieurs médias, présenté sa démission à Manuel Valls et François Hollande. Si la décision n’est toujours pas officielle, elle intervient au lendemain de la révélation d’une perquisition menée le 6 novembre dans un service du ministère de la Défense auquel il est rattaché. Perquisition menée dans le cadre d’une enquête préliminaire sur des marchés publics attribués à certains de ses proches. D’après le JDD, Kader Arif pourrait être remplacé par Joseph Zimet, patron de la mission du centenaire de la guerre de 1914 et époux de Rama Yade.
Cette enquête, ouverte à Toulouse en septembre, a pour but de vérifier si deux sociétés successives d’organisations de spectacles, dirigées notamment par son frère puis par ses neveux, ont pu bénéficier de favoritisme afin de remporter deux marchés pluriannuels d’un montant de plusieurs millions d’euros avec le Conseil régional de Midi-Pyrénées. L’enquête va tenter de déterminer si les procédures d’appels d’offre ont notamment été respectées.
Le président socialiste de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, avait démenti ces mises en cause par l’opposition de droite au Conseil régional. Figure important du PS dans la région, Kader Arif avait dénoncé à l’automne des « amalgames et des insinuations ». Si l’homme est un proche de François Hollande, il n’a toutefois fait peu parler de lui depuis son entrée au gouvernement en mai 2012. Il n’a été sur le devant de la scène seulement par le biais d’une énorme bévue à l’Assemblée nationale. En février 2013, il avait annoncé la libération de sept otages français enlevés au Cameroun, alors qu’ils étaient toujours déténus.