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Essonne : le maire UDI de Massy s’attaque au redécoupage des cantons

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Le Parisien Photographie


Vincent Delahaye, maire UDI de Massy a déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre la nouvelle carte des cantons en Essonne. Il accuse le gouvernement de vouloir favoriser les élus socialistes.

C’est « un charcutage partisan » attaquait la droite essonnienne après le redécoupage des cantons du département par le ministère de l’Intérieur. La place Beauvau était alors dirigée par Manuel Valls ancien maire d'Evry, la préfecture de l’Essonne.
 

Vincent Delahaye, maire de Massy et sénateur UDI dépositaire d’un recours devant le Conseil d’Etat, accuse le gouvernement d’avoir offert des « ciseaux d’or » au président socialiste du conseil général Jérôme Guedj. « La gauche était tellement persuadée qu’aux municipales les villes PS le resteraient qu’elle était déjà dans le coup d’après, à la manœuvre pour s’assurer un département le plus rose possible et géré par les copains », tonne l’édile.

« Aberrations »

En clair, l’élu d’opposition accuse la majorité d’avoir réduit le nombre de cantons de 42 à 21 dans l’unique but d’obtenir un maximum de territoires socialistes et donc de permettre au président de conseil général de l’Essonne d’assurer sa réélection. « Le redécoupage de Manuel Valls avait été fait aux petits oignons pour les candidats et pour la cohérence territoriale », dénonce-t-il.
 

Selon lui, la réforme territoriale, qui oblige les cantons à être dirigés par un duo homme-femme et réduit l’inégalité démographique comporte des « aberrations ». « Il faudra qu’on m’explique pourquoi on a un canton de 30 km de long allant de Verrières-le-Buisson à Pecqueuse. Entre Verrières-le-Buisson qui est tourné vers la métropole du Grand Paris et Pecqueuse (à l’Ouest du département) il y a un monde d’écart ! », explique Vincent Delahaye. « Des communes (Montgeron et Brunoy) ont même été coupées en deux », surenchérit-il.

Vague bleue aux municipales

Les bons résultats de la droite dans l’Essonne, ont certes complètement chamboulé l’argumentaire de l’élu, mais ce dernier ne veut pas abandonner son dossier. « Oui le risque rose n’est plus aussi vrai, concède-t-il, mais ne pas faire de recours aurait été faire le jeu des inepties électoralistes et politiciennes », justifie-t-il. C’est pourquoi il demande l’annulation du décret qui « compte une vingtaine d’entorses par rapport aux découpages intercommunaux de 2012 ».
 

Le président du conseil général Jérôme Guedj assurait de son côté que la carte répondait « aux objectifs de la loi, tant en matière de démographie que de parité. C’est peut être ce dernier point qui pose problème à ces messieurs », accusait-il. Loin des clivages politiques, le Conseil d’Etat devra, lui, examiner la légalité, ou non, de la réforme.