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Législatives : le PS et le FDG s'affrontent dans l'Essonne

Publié le  Par Jennifer Declémy

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La 10e circonscription de l'Essonne va connaitre un scrutin tendu lors des prochaines élections législatives, alors que figures de la gauche vont s'affronter sans se faire de concessions.

Dans la 10e circonscription de l'Essonne, ancien terrain d'élection de Julien Dray qui a du laisser sa place à son ancien pote de SOS-Racisme, le duel va être tendu entre le candidat PS, Malek Boutih, et le candidat du Front de Gauche, François Delapierre. Dans ce territoire qui a voté pour François Hollande à 58,72% des suffrages, si la gauche est quasiment assurée de l'emporter le 17 juin prochain, les relations entre les deux parti de gauche dans la circonscription de sont pas des plus cordiales.

Alors que Jean-Luc Mélenchon a remporté 15,62% des suffrages au premier tour de la présidentielle, son ancien directeur de campagne est persuadé d'avoir une sérieuse chance de l'emporter en juin prochain, dans la mesure où l'investiture du candidat socialiste a été compliquée. Dans une dépêche AFP François Delapierre explique ainsi que "on a une base électorale du Front de Gauche qui est forte et qui est en progression. Il y a une très grande porosité de l'électorat socialiste vers nous" estime le candidat qui fut également membre du Parti Socialiste jusqu'en 2008, et qui en connait donc fort bien les rouages.

"Pour beaucoup de socialistes, je suis beaucoup plus naturellement leur représentant que ne l'est Malek Boutih" n'estime pas à affirmer le candidat FDG, alors que son adversaire socialiste tempère "François Delapierre est un des candidats de la gauche, ce n'est pas un adversaire". Néanmoins, tel ne semble pas être l'avis de François Delapierre qui rappelle sur son blog que la candidature de Malek Boutih est contestée en interne, et par les militants eux-mêmes. De plus, un incident survenu au mois de mai a cristallisé des tensions entre les deux rivaux de la gauche. En effet, le 3 mai dernier, Jean-Luc Mélenchon a relevé le fait que Malek Boutih avait reproduit sur ses affiches de campagne la photo du tribun sur ses affiches de campagne, ce qui l'a fort irrité et l'a amené à déclarer "je ne soutiens d'aucune manière Mr Boutih aux élections législatives. Je souhaite au contraire que les électeurs ne le choisissent pas". Au moins, les choses sont claires et le duel à gauche risque d'être tendu, d'autant plus si les deux candidats parviennent, seuls, au second tour.