Législatives : quel bilan parlementaire pour les députés de l’Essonne ?
Publié le Par Jennifer Declémy
Les députés sortants de l'Essonne qui se représentent en juin prochain se caractérisent tous, peu ou prou, par un taux d'activité plus que minimale à l'Assemblée nationale. De quoi se demander pourquoi les réélire...
Ils sont sept députés sortants à se représenter dans le département de l’Essonne, deux socialistes, le patron de Debout la République et quatre membres de l’UMP. Or, sur ces sept députés, seuls deux élus tirent leur épingles du jeu en affichant un travail très moyen, tandis que les cinq autres occuperaient presque des emplois fictifs.
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Les élèves moyens.
Ce sont donc deux députés de l’Essonne qui relèvent quelque peu le niveau du travail parlementaire dans le 91, qui est très faible, voire inexistant. Françoise Briand tout d’abord, qui se représente dans la 7e circonscription, affiche un taux de présence moyen, avec, à son actif, une proposition de loi sur l’interdiction des triangulaires et un rapport rédigé.
C’est ensuite Georges Tron, ancien secrétaire d’état à la fonction publique, et membre de la commission des affaires culturelles, qui s’est illustré par une faible présence dans l’hémicycle, mais aussi par la rédaction de quatre rapports et cinq propositions de lois, dont une sur les retraites des pilotes de ligne.
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Les mauvais élèves.
Les cinq autres députés sont donc des cancres du Palais Bourbon, avec quelques distinctions cependant. Ainsi Geneviève Colot (UMP) fut un peu plus présente que ses quatre autres camarades : auteur de 11 rapports et 2 propositions de lois, elle fut davantage présente en commission des affaires étrangères. Nicolas Dupont-Aignan lui, fit preuve d’une activité minimale et se distingua surtout par le dépôt de quatre propositions de lois, dont une sur l’interdiction de cumul des fonctions de ministre et trésorier d’un parti, au moment de l’affaire Woerth-Bettencourt.
Les trois derniers députés sont encore plus bas dans le classement. Manuel Valls, dans la première circonscription, fut totalement absent durant le mandat et ce n’est pas plus mal qu’il ait été nommé ministre. Jamais présent, il rédigea un seul rapport et aucune proposition de loi. Idem pour son collègue gouvernemental, François Lamy, qui travaillera certainement plus au Gouvernement qu’au Palais Bourbon : avec zéro rapport et zéro proposition de loi, l’élu dut payer une sanction financière de 2 485 euros pour ses absences répétées. Le député Franck Marlin (UMP) dut payer la même amende pour son absentéisme record, même s’il fut l’auteur de huit propositions de lois, dont une sur le contrôle des armes.