Législatives : Thierry Mandon (PS) retente sa chance
Publié le Par Jennifer Declémy et Julie Catroux
Portrait de campagne du candidat socialiste dans la 9e circonscription de l'Essonne, Thierry Mandon, qui doit faire face au député UMP sortant, Georges Tron.
Licencié en droit et en sociologie, Thierry Mandon poursuit son cursus scolaire à l’institut d’études politiques de Paris. Encore étudiant, il s’engage en politique en 1984 et se présente deux ans plus tard aux élections régionales sur la liste conduite par Brice Lalonde avant de rejoindre le parti socialiste en suivant les courant de Laurent Fabius et Martine Aubry.
En 1988, il est élu député de la neuvième circonscription de l’Essonne puis succède au maire communiste Daniel Perrin, à la mairie de Ris-Orangis. Apprécie dans son département, il est élu conseiller général du canton de Ris-Orangis avec plus de 57% des voix. En 1995, lors des municipales, il s’impose face au candidat RPR Georges Tron. L’opposition entre les deux hommes fait la une des médias lorsque le quotidien Libération dévoile qu’une collaboratrice de Georges Tron a tenté d’encourager l’émeute des jeunes rissois. Il conservera son siège de maire lors des municipales de 2001 et de 2008 ainsi que son poste de conseiller général. Cependant, après s’être présenté à l’élection interne du PS en Essonne pour désigner le futur président du conseil général de l’Essonne en cas de victoire aux élection cantonales de 2011, il est écarté par les militants avec seulement 236 voix d’écart face à son adversaire Jérôme Guedj.
Bien implanté dans le département de l’Essonne, Thierry Mandon, président de Génopole, premier bioparc en France dédié aux biothérapies en génétique et au développement des industries de biotechnologie, représente cette institution au sein du conseil d’administration. C'est lui également qui a crée dans le département du 91 les "deux écoles de la deuxième chance" d'Evry et des Ulis, et actuellement, il pilote la candidature de l'Essonne à l'accueil du Grand Stade de Rugby sur l'hippodrome de Ris-Orangis.
Président de l’agence pour l’économie en Essonne et du conseil d’administration l’Ecole de la deuxième chance en Essonne, Thierry Mandon se présente à l’élection législative dans la 9ème circonscription du département, 9 ans après son premier mandat de député. Il doit faire face à la candidature du député sortant, Georges Tron (UMP), ancien secrétaire d'état qui est actuellement mis en examen pour agression sexuelle, mais qui clame son innocence et dénonce un complot émanant du Front National. Un facteur qui pourrait aider le socialiste dans sa campagne, d'autant que la droite face à lui est divisée, avec notamment la dissidence de Philippe Brun.
Pour sa campagne législative, Thierry Mandon met avant tout l'accent sur l'emploi et l'industrie, thèmes qui lui sont davantage connus que d'autres, et il met tout particulièrement en avant les propositions faites sur ce sujet par François Hollande, comme la relance de la production ou la priorité accordée aux PME. Dans ce domaine, le candidat propose "la mise en place de réseaux de très hauts débits dans le Val d'Yerres et le Val de Seine afin de favoriser l'implantation de PME innovantes", "engager un projet de développement des emplois verts et des éco-activités" mais aussi mettre en place un grand projet loisirs/nature/environnement autour du grand projet de Grand Stade de Rugby auquel l'Essonne candidate.
Mais il développe aussi des thèmes qui concernent plus particulièrement son département, et ce dans plusieurs domaines très précis, comme le domaine des transports, crucial en Ile-de-France. Il promet ainsi de "développer le site propre des transports en commun 'Val d'Yerres-Orly'", de "mettre en place le Tzen qui fera la liaison Evry-Corbeil-Melun", de "créer une liaison de bus rapide Evry-Ris-Orly par la RN7" ou encore de "mettre en voie réservée le bus de la ligne 402 sur la partie Grigny-Ris-Evry-Corbeil".
Dans le domaine de l'éducation, le candidat socialiste veut également la réhabilitation de certains lycées professionnels du département, faire de l'université d'Evry la 1ere université française, en soutenant la diversité des filières d'enseignement ou encore obtenir la création d'un collège et d'un lycée dans le canton de Saint-Germain. En matière d'environnement, Thierry Mandon veut "protéger et valoriser les rives de l'Yerre et de la Seine", "protéger la forêt de Sénart", "développer un projet de recherche en biotechnologies vertes au Génopole" mais aussi "encourager et développer le maraichage biologique" en Essonne. Enfin, dans le domaine des services publics, l'ancien député veut "obtenir des moyens supplémentaires pour le fonctionnement du grand hôpital d'Evry", "soutenir le projet pôle handicapés de Ris-Orangis", "soutenir le maintien des caisses primaires d'assurance maladie et de la poste", travailler sur la médecine de proximité ou encore obtenir davantage de moyens dans les domaines de la justice et l'intérieur.