Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Conseil de Paris : berges de Seine et logements sociaux au programme

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © RG1033 - flickr


Au Conseil de Paris, la mairie va faire plusieurs propositions aux élus, notamment sur une étude pour piétonniser la rive droite des berges de Seine. La municipalité défendra également sa réforme des attributions des logements sociaux, alors que NKM a attaqué Anne Hidalgo ce week-end.

L’urbanisme au cœur du Conseil de Paris. Ouvert ce matin à 9h, ce dernier a entamé l’un de ses thèmes phares en milieu de matinée. L’équipe d’Anne Hidalgo propose aux conseillers de Paris le lancement d’une vaste étude dont l’objectif est de piétonniser la rive droite. Entre Châtelet et le pont de Sully, la mairie veut rendre la priorité aux piétons et aux circulations douces. A l’instar d’une partie de la rive gauche, qui a connu un véritable succès avec plus de 2 millions de visiteurs en un an, la rive droite pourrait voir disparaitre la circulation des véhicules polluants.
 

L’étude devrait également permettre d’avancer sur le projet de continuité piétonne et cyclable sur la rive gauche. A terme, la mairie aimerait relier le Bois de Vincennes, à l’Est, à celui de Boulogne, à l’Ouest.

Végétalisation participative

Toujours au rayon de l’urbanisme, la mairie profitera du Conseil de Paris pour lancer un appel aux Parisiens. « Avant l’été », l’application sur smartphones DansMaRue, proposera aux Parisiens de participer activement à la végétalisation de la capitale. Le principe est simple. En plus de permettre de signaler les anomalies sur l’espace urbain grâce à un système de géolocalisation, l’application permettra désormais aux habitants d’indiquer les lieux qu’ils souhaiteraient voir plus « vert ». Près de 200 lieux seront ensuite sélectionnés pour être aménager ou végétaliser autrement.

Logements sociaux

Ce Conseil de Paris est aussi celui qui validera la réforme du système d’attributions des logements sociaux qui sera mise en œuvre à partir du 1er octobre. Copié-collé de celui déjà en place dans la ville de Rennes, il se basera sur des critères comme le taux d’occupation, l’ancienneté de la demande, les conditions de logement ou les critères familiaux, avec un système de points. La mairie espère ainsi mieux cerner les dossiers prioritaires.
 

Par ailleurs, la Ville lancera également le dossier unique pour rendre les demandes et leur traitement plus efficaces. Les demandes se feront désormais sur internet, permettant aux demandeurs de suivre l’avancement de son dossier. Les logements relevant du contingent de la Ville seront également recensés sur un site appelé Loc’Annonces.

Lutte contre l’exclusion

La mairie de Paris émettra également un vœu pour faire adopter, avant la fin de l’année, un Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion. L’objectif est de réunir les différents acteurs de ce domaine : l’Etat, la Ville de Paris, les associations, les entreprises mais aussi les Parisiens par le biais des conseils de quartiers et les personnes en situation de précarité elles-mêmes. L’objectif est d’établir un plan de lutte efficace contre la grande exclusion avant la fin de l’année, et qui s’étalera sur toute la mandature. La mise a disposition d’hébergements d’urgence devrait être l’une des priorités de ce plan.

Le travail dominical, cible de l’opposition

Enfin, une mission d’information et d’évaluation (MIE) sur le travail dominical va être mise en place durant ce Conseil de Paris. Il devra rassembler 15 élus de droite comme de gauche, désignés à la proportionnelle des groupes politiques. Ensemble, ils devront faire un état des lieux et proposer des solutions sur le travail le dimanche, mais aussi le travail nocturne à Paris. Après 6 mois, ils rendront un rapport dont les conclusions alimenteront le débat lors des futures assemblées, dans la capitale comme au Parlement.
 

Cette dernière proposition a été la cible de Nathalie Kosciusko-Morizet ce week-end. La chef de file de l’opposition a vivement critiqué la mise en place de cette MIE. « Quel besoin de créer une MIE, une mission d’information et d’évaluation qui durera six mois ? », s’est-elle interrogée dans le JDD. Cela fait des années que le débat est posé ». L’ancienne candidate UMP à la mairie de Paris estime qu’il est désormais « « temps d’agir ». L’ancienne ministre de l’Ecologie, qui se « clairement pour l’ouverture dominicale dans le quartier des grands magasins » et dans les zones touristiques », proposera au Conseil de Paris « l’instauration d’un service minimum afin de garantir même en période de grève une ouverture a minima des équipements sportifs le dimanche ».

L’offensive de NKM

Par ailleurs, NKM défendra également un vœu pour la création de 50 000 places de stationnement pour les deux-roues motorisés et devrait remettre sur la table l’instauration d’une zone d’action prioritaire pour la qualité de l’air, « seul outil qui marche durablement », pense-t-elle.
 

Plus globalement, la rivale d’Anne Hidalgo avait dénoncé, la veille du Conseil de Paris, ce qu’elle considère comme «  un incroyable gâchis » de la part de la mairie. Elle considère ainsi que « l’exécutif fait preuve d’une grande désinvolture », face aux « compétences » et à « l’envie de bien faire du côté des personnels ». « La maire, perpétuellement satisfaite d’elle-même, se contente de dire ‘nous souhaitons’ au lieu de dire ‘nous faisons’ », a-t-elle attaqué. Ce deuxième Conseil de Paris de la mandature pourrait bien être également celui qui verra l’opposition passer à l’offensive.